Dernière mise à jour à 11h35 le 12/02
La menace d'attaques terroristes est l'un des risques les plus importants susceptibles d'influencer ou d'affecter les entreprises kenyanes en 2016, ont estimé mercredi des analystes de risque du Kenya.
Les dirigeants de Control Risks, un cabinet mondial de consultants spécialisé dans le risque politique, de sécurité et d'intégrité, estiment que cette augmentation des attaques entraînerait une baisse du tourisme, qui est l'une des principales sources de devises étrangères du pays.
La menace d'attentats terroristes a déjà par le passé affecté grandement le secteur du tourisme et l'investissement étranger, a déclaré aux journalistes à Nairobi, Nick Allan, directeur général de Control Risks pour l'Europe et l'Afrique.
"Le terrorisme est un risque qui ne va pas disparaître. Outre les attentats terroristes en eux-mêmes, l'une des sources d'inquiétude majeures pour les entreprises réside dans la menace de ces attentats, qui dissuade les investisseurs étrangers de s'implanter au Kenya, que ce soit par des investissements ou des partenariats avec des entreprises kenyanes", a déclaré M. Allan pour le lancement du rapport "RiskMap 2016".
Ce pays d'Afrique de l'Est est confronté à une menace terroriste croissante de la part de combattants islamistes venus de Somalie et de leurs sympathisants au Kenya, et les attaques en conséquence ont fait de nombreux morts et blessés.
Le plus récent attentat meurtrier a eu lieu dans le sud de la Somalie, où nombre de soldats kenyans ont été tués et d'autres blessés par Al-Shabab dans la région de Gedo.
Paul Gabriel, chargé d'analyse auprès de Global Risk Analysis, a indiqué qu'"il n'y a pas eu beaucoup de progrès vers une neutralisation d'Al-Shabab", et que "l'Union africaine est en difficulté pour maîtriser la lutte contre ce groupe".
Les attentats terroristes contre le Kenya marquent une escalade dans leur nature et dans leur forme, devenant plus élaborés, et augmentant le coût de la sécurité dans le pays.
De nombreuses entreprises au Kenya sont contraintes de consacrer des fonds considérables aux coûts de sécurité, une charge qui n'augmente pas leur production ou leur qualité, selon le rapport.
Le rapport annuel RiskMap souligne quelques-unes des tendances les plus significatives, ainsi que des inquiétudes politiques et de sécurité dont les organisations privées et publiques doivent être informées en 2016.