Dernière mise à jour à 11h35 le 12/02
Une bataille entre groupes rivaux dans une prison près de Monterrey, au Nord du Mexique, a fait 52 morts parmi les détenus. Selon le gouverneur de l'Etat de Nuevo Leon Jaime Rodriguez, 12 autres personnes ont été blessées dans la prison de Topo Chico après que les prisonniers se soient battus avec des « armes tranchantes, des battes de base-ball et des bâtons ». Un incendie a également commencé dans une salle de stockage. Selon les responsables, la situation est sous contrôle et aucun détenu ne s'est évadé.
A l'extérieur, une foule de parents a bloqué les routes, demandant des informations. Certains ont lancé des bâtons et des pierres et essayé d'ouvrir de force la porte de la prison tandis que la police anti-émeute leur barrait la route. L'incident a eu lieu quelques jours avant que le Pape François se rende dans une prison de la ville de Ciudad Juarez, dans le Nord du pays, une région connue pour ses violences entre cartels de la drogue. La police s'est rapidement déplacée sur les lieux après que les violences aient éclaté dans la prison de Topo Chico peu après minuit
Au matin, des troupes et des policiers lourdement armés pouvaient être vus sur le terrain de la prison. Les rapports initiaux avaient fait état de la mort de 60 personnes et les familles des détenus, inquiètes, ont dû attendre plusieurs heures avant que M. Rodriguez confirme les chiffres. Il a précisé que le combat a commencé vers minuit et a duré environ 30-40 minutes, temps pendant lequel les deux groupes de détenus ont mis le feu à une zone de stockage. Une faction était dirigée par un membre du tristement célèbre cartel de la drogue Zetas, Juan Pedro Zaldivar Farias, également connu sous le nom de Z-27. L'autre groupe était dirigé par Jorge Ivan Hernandez Cantu, que les médias mexicains ont identifié comme un membre du cartel rival du Golfe. On ne sait pas si l'un des deux hommes figurent parmi les victimes.
Selon M. Rodriguez, toutes les personnes tuées étaient des détenus de sexe masculin et que cinq blessés sont dans un état grave. Aucune arme à feu n'aurait été utilisée. « Nous vivons une tragédie résultant de la situation difficile qu'ils vivent dans les établissements pénitentiaires », a déclaré M. Rodriguez lors d'une conférence de presse. « Nous pouvons confirmer la mort de 52 personnes. Le processus d'identification des victimes se poursuit ».