Dernière mise à jour à 15h52 le 08/04
Des divergences ont vu le jour entre gouvernement et opposition proche de l'ex-président Laurent Gbagbo sur la désignation d'un chef de l'opposition annoncée par les autorités du pays, a constaté jeudi par Xinhua.
Pour le gouvernement qui a désigné le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi Nguesan, comme leader de l'opposition, il s'agit d'une innovation politique qui permettra d'avoir un chef de file pour l'opposition qui fera office d'interlocuteur.
L'idée du gouvernement ne semble toutefois obtenir l'assentiment de l'opposition pro-Gbagbo qui s'interroge sur l'opportunité et le mode de désignation d'un chef de l'opposition.
"Nous ne savons pas ce que cela contient. Faut-il se référer aux résultats de la présidentielle ou des législatives ? Sur quelle base devrait-on choisir un chef de l'opposition ?", s'est interrogée la vice-présidente du FPI (une autre branche du parti pro-Gbagbo qui ne reconnait pas Affi Nguessan comme son président), Marie-Odette Lorougnon.
N'étant pas d'accord avec la désignation de Pascal Affi N'Guessan comme chef de file de l'opposition par le pouvoir ivoirien, elle a critiqué le choix de son ex compagnon de lutte dans le Front populaire ivoirien en proie à une division interne.
"Le chef de l'opposition est choisi parmi ses paires. On ne doit pas nous imposer un chef de l'opposition", a estimé Mme Lorougnon.
" Celui qui est présenté par le pouvoir n'est plus un opposant. Il est inféodé au pouvoir et fait partir du pouvoir. Nous ne le comptons donc plus avec l'opposition et l'on ne plus le traiter comme un opposant", a-t-elle insisté.