Dernière mise à jour à 14h47 le 23/05
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a appelé samedi les pays en développement à redoubler d'efforts pour lutter contre la pollution de l'air et aider ainsi à réduire la mort de maladies associées à la menace.
Fanny Demassieux, coordinatrice du PNUE pour l'environnement et la santé, a déclaré que des mesures devraient être mises en place pour éviter sept millions de décès annuels causés par une mauvaise qualité de l'air.
"Nous devons commencer à lier l'environnement à la santé en veillant à ce que les populations qui n'ont pas accès à la technologie de cuisson moderne les acquièrent, pour les aider à réduire les décès causés par la cuisson à l'intérieur", a noté Mme Demassieux à Nairobi, lors d'une réunion destinée à encourager les réflexions sur l'importance de la lutte contre la pauvreté, la pollution atmosphérique et le changement climatique, avant la deuxième session de l'Assemblée de l'environnement des Nations Unies (UNEA) qui débutera à Nairobi lundi.
Mme Demassieux a appelé les pays en développement à mettre l'accent sur la gestion de la pollution atmosphérique provenant des industries, de la circulation et de la cuisine à l'intérieur où la plupart des gens utilisent encore le bois.
Le changement climatique amplifie certaines menaces pour la santé, en particulier pour les personnes pauvres et vulnérables, a-t-elle fait reparquer.
Selon le rapport 2015 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de décès d'enfants de moins de cinq ans en Afrique sub-saharienne est beaucoup plus élevé que dans d'autres régions. Et les décès sont causés principalement par la pollution de l'air intérieur qui est responsable de 600.000 décès prématurés chaque année dans la région.
Mme Demassieux a ajouté que l'élimination du plomb de l'essence est un signe que les pays peuvent éradiquer les polluants dangereux dans le monde et d'améliorer la santé des populations.
La pollution de l'air, la pauvreté et le changement climatique sont quelques-unes des questions clés de notre temps, ayant un impact profond sur notre santé et sur la vie des milliards de personnes à travers le monde, a-t-elle souligné.