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Djibouti : le secteur financier demeure "fragile malgré sa stabilité apparente"

Xinhua | 27.06.2016 08h31

Le secteur financier djiboutien demeure "fragile malgré sa stabilité apparente", selon une nouvelle étude du Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) intitulée "Perspectives économiques en Afrique".

Selon ce document, quoique que le secteur financier djiboutien soit resté stable et sain en 2014 et 2015, il présente des vulnérabilités, comme en atteste la détérioration de certains indicateurs. "La part des prêts non performants a atteint 16.2% en juin 2014, contre 13% en 2013, 11.4% en 2012 et 9.4% en 2011. Les provisions pour créances douteuses ont chuté de 82% en 2012 à 60% en juin 2014 et toutes les banques ont dépassé la limite de prêts en 2014".

Cette étude note par ailleurs que certains établissements dépassent toujours la limite d'exposition à un seul emprunteur, bien que celle-ci ait été abaissée en 2012 à 25% des capitaux nets, contre 50% auparavant.

"L'accès aux services financiers reste peu développé malgré l'augmentation du nombre de banques et les ratios élevés des dépôts/PIB (plus de 80%) et crédits privés/PIB (plus de 32%). L'accès de la population et des entreprises au crédit, notamment les PME et les PMI, reste limité avec un crédit concentré sur un nombre restreint d'entreprises et de personnes", notent les analystes du PNUD.

A Djibouti, le secteur financier s'est rapidement développé entre 2006 et 2012, passant de deux à dix banques. Huit d'entre elles ont rempli les conditions du capital minimum de 1 milliard FDJ à la date butoir de janvier 2014.

La Banque Centrale de Djibouti (BCD) poursuit depuis plusieurs années les réformes initiées sous l'égide du FMI pour renforcer la supervision et la régulation bancaire, avec la promulgation de deux nouvelles instructions en 2013 portant sur le calcul des coefficients de liquidité et sur la régulation du changement de situation des établissements de crédit.

Les autorités djiboutienne projettent d'instituer un fonds de garantie du crédit et de développer la microfinance, afin de promouvoir l'inclusion financière.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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