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Brexit : quelles conséquences pour l'économie de l'Asie en cas de oui ?

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.06.2016 15h50
Brexit : quelles conséquences pour l'économie de l'Asie en cas de oui ?
Photo prise le 29 janvier 2016 montrant les drapeaux du Royaume-Uni et de l'UE devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique. [Photo / Xinhua]

Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne risque presque certainement de provoquer des turbulences en Europe, mais en revanche, ses effets sur les économies asiatiques, dont la Chine -la plus grande de la région- pourraient être beaucoup plus limités. Une note de Capital Economics, basée à Londres, estime ainsi que le Brexit causerait en effet au plus une baisse du PIB de 0,2% en Asie.

Pour établir ses conclusions, la société de recherche s’est basée sur un scénario du pire élaboré par le National Institute of Economic and Social Research, un groupe de réflexion économique situé lui aussi à Londres et qui estime que le Brexit ferait chuter les importations britanniques de 25% dans le monde entier dans les deux ans.

Selon Daniel Martin, économiste senior pour l’Asie chez Capital Economics, les exportations vers le Royaume-Uni ne représentent actuellement que 0,7% du PIB des pays asiatiques. Il estime ainsi que "même une baisse de 25% des importations du Royaume-Uni ne ferait baisser le PIB régional que de moins de 0,2%".

Pour Daniel Martin, seuls quelques pays d'Asie verraient un effet notable sur leur croissance. Ce serait par exemple le cas du Cambodge et du Vietnam, qui ont des liens commerciaux plus étroits avec le Royaume-Uni. Il a également souligné que le Brexit n’aurait qu’un impact limité sur les pays émergents d'Asie, les principaux risques pour la région se trouvant ailleurs.

Dans un document séparé, Capital Economics a souligné que les effets du Brexit seraient tout aussi modérés en Chine, la plus grande économie de la région : les exportations chinoises vers le Royaume-Uni sont équivalentes à seulement 0,5% du PIB chinois, ont ainsi écrit Chang Liu et Julian Evans-Pritchard dans une note publiée vendredi. "La Chine est également bien placée pour résister à toute vente massive post-Brexit sur les marchés financiers", ont-ils insisté.

"Parce que le compte de capital de la Chine reste largement fermé, les liens financiers entre la Chine et le reste du monde sont assez limités. Par ailleurs, ses énormes réserves de change signifient que les autorités pourraient soutenir le renminbi au cas où il serait soumis à une nouvelle pression à la baisse".

Cependant, un grand nombre de sociétés asiatiques ont clairement fait part de leur préférence, celle d’une Grande-Bretagne restant au sein de l’Union européenne.

Eric Delomier, spécialiste des placements au bureau de Singapour de Capital Group, estime pour sa part qu'un Brexit aurait des implications géopolitiques et commerciales pour la région. "Un départ du Royaume-Uni de l’Union serait considéré, du point de vue commercial, comme globalement négatif par la plupart des pays asiatiques", a-t-il dit.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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