Dernière mise à jour à 10h21 le 09/11
Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, réélu en août dernier au terme d'un processus électoral contesté et marqué par des violences, effectuera sa première sortie internationale au Maroc où il prendra part à la COP 22, a annoncé mardi à Libreville le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze.
"Le chef de l'Etat conduira personnellement la délégation gabonaise", a déclaré M. Bilie By Nze lors d'une conférence de presse sans préciser la date exacte de ce déplacement.
Cette annonce dément les propos du principal opposant gabonais, Jean Ping qui a affirmé récemment depuis Paris en France qu'Ali Bongo Ondimba est banni, personne ne veut le voir à l'étranger pour avoir triché lors de la dernière élection présidentielle du 27 août dernier.
Séraphin Moundounga, ex Vice-Premier ministre et Garde des Sceaux ayant démissionné de façon fracassante durant la crise postélectorale pour rejoindre l'opposition, a pour sa part affirmé dans les colonnes de l'hebdomadaire français le JDD qu'Ali Bongo vit reclus, isolé dans son palais et encerclé par des chars qui assurent sa sécurité.
"Quand le président voyage, on dit qu'il se déplace trop. Maintenant qu'il a décidé de rester dans son pays pour régler des questions urgentes, on s'en plaint", s'est agacé le ministre de la Communication.
Selon lui, Ali Bongo Ondimba avait décidé de ne pas sortir du pays pour former un gouvernement, de se mettre au travail et surtout de préparer la déclaration de politique générale du gouvernement devant les députés prévue jeudi prochain à Libreville.
"Est-ce que j'ai l'air d'une personne qui se balade dans des chars?", s'est interrogé vendredi dernier le président gabonais, en s'adressant à la presse.