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Burundi/sida : lancement officiel de la deuxième phase du projet OPP-ERA

Xinhua | 29.11.2016 08h33

Les autorités burundaises ont lancé lundi la deuxième phase du projet OPP-ERA (Open Polyvalent Platforms), fondé sur l'utilisation des plateformes polyvalentes ouvertes en vue de rendre accessible la charge virale (CV) pour les "personnes vivant avec le VIH" (PVVIH) et le diagnostic VIH des nourrissons.

Le directeur du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) au ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Herménégilde Nzimenya, a dirigé la cérémonie de lancement officiel du projet.

Grâce à l'appui d'une association française dénommée "Sidaction", quatre pays africains sélectionnés par la phase pilote de ce projet qui a vu le jour le 1er mars 2013, ont déjà pu réaliser sur la période opérationnelle du 1er août 2014 au 31 juillet 2016, 76.000 CV (tests de Charge Virale).

Il s'agit du Burundi avec 14.800 CV, du Cameroun avec 16.800 CV, de la Côte d'Ivoire avec 32.200 CV et de la Guinée avec 12.200 CV.

M. Nzimenya a indiqué dans son mot de circonstance que c'est grâce à l'ANSS (association nationale des sidéens et des séropositifs), que ce projet a pu démarré au Burundi en juillet 2013, et que plus de 10.000 Burundais ont déjà pu bénéficier de l'examen sur le contrôle de la charge virale.

Avec la deuxième phase de ce projet, a-t-il précisé, le Burundi va bénéficier de trois plateformes supplémentaires pour accélérer l'accès à la mesure de la charge virale.

C'est dans ce cadre, a-t-il expliqué, que les laboratoires du Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge(CHUK) et de l'Institut National de Santé Publique(INSP) en Mairie de Bujumbura, et de l'hôpital de Muyinga (nord-est) au niveau des provinces rurales, seront renforcés en terme de capacités pour les examens biologiques sur la charge virale VIH, le diagnostic précoce VIH du nourrisson et le dépistage de la tuberculose.

M. Nzimenya s'est dit heureux de constater que sur les 14.800 Burundais sous traitement ARV et ayant eu accès au contrôle de la charge virale au cours de la première phase du projet OPP-ERA, plus de 80% sont "en succès virologique".

Le succès virologique dont il est question, signifie qu'une très forte majorité des patients burundais sous ARV, ont aujourd'hui une charge virale indétectable. "Certes, cela ne signifie qu'ils sont guéris, mais que tout en étant toujours porteurs du VIH, que pour eux, le risque de contaminer est très minime", a noté pour sa part Mme Jeanne Gapiya-Niyonzima, présidente et représentante légale de l'ANSS.

Selon l'ONUSIDA, il est impératif de maintenir une charge virale "indétectable" en faisant en sorte que chaque patient sous traitement ARV, bénéficie d'un contrôle de la charge virale au moins une fois par an.

Pour l'ONUSIDA, s'astreindre à une telle rigueur permettra d'atteindre l'objectif "90×90×90" afin de contrôler la pandémie du Sida au niveau mondial et de préserver la santé des patients.

Cet objectif signifie que l'ONUSIDA et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) militent pour que 90% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique à travers le monde, que 90% des personnes séropositives connaissant leur statut aient initié un traitement ARV et que 90% de ces dernières aient un traitement efficace à travers le contrôle de leur infection sur le plan virologique.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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