Dernière mise à jour à 08h57 le 09/08
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, n'a enfreint aucune loi en ne revenant pas de ses congés pour raisons médicales au bout de 90 jours, a estimé mardi le Sénat.
Dans un communiqué transmis à Xinhua à Abuja, capitale du pays, le porte-parole du Sénat, Aliyu Abdullahi, a estimé que M. Buhari s'était conformé aux dispositions de la Constitution de 1999, qui prévoyait qu'il devait remettre le pouvoir au vice-président et informer en bonne et due forme les deux chambres du Parlement de son congé médical.
M. Abdullahi répondait aux protestations d'une coalition d'organisations de la société civile, qui réclament la démission du président en raison de son congé médical prolongé à Londres.
Il a appelé les manifestants à cesser de provoquer la population, estimant que cela produirait des tensions inutiles dans le pays.
Ces protestations sont une tentative pour détourner l'attention de la présidence des questions économiques et de sécurité, auxquelles elle a déjà commencé à s'atteler, a-t-il dit.
"Nous, membres de l'Assemblée nationale, nous réjouissons qu'il n'y ait pas de vacance du pouvoir. Le gouvernement fédéral est au travail", a-t-il ajouté, observant que le président par interim Yemi Osinbajo assurait la direction nécessaire.
"Nous autres sénateurs nous réjouissons des nouvelles des gouverneurs et chefs de parti, qui ont récemment rendu visite au président Buhari à Londres, et nous sommes certains qu'il reviendra bientôt pour continuer de guider notre peuple et toute l'Afrique", a-t-il ajouté.
Le président Buhari a quitté Abuja, capitale du Nigeria, pour se rendre à Londres le 7 mai pour un suivi de ses contrôles médicaux.