Dernière mise à jour à 08h44 le 05/12
L'édition 2017 de la Semaine du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest a été officiellement lancée lundi à Cotonou, autour du thème conducteur : "les approches innovantes et territoriales de sécurité alimentaire et nutritionnelle", a constaté Xinhua sur place dans la métropole béninoise.
Regroupant quelques 300 parties prenantes du développement de la région sahélienne et ouest-africaine dont une quinzaine de ministres, des leaders régionaux et représentants de haut niveau, cette édition 2017 de la Semaine du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, se veut être un rendez-vous annuel de dialogue et de concertation centré sur les enjeux alimentaires et nutritionnels de la région, mais également un espace d'échanges informels, de réseautage et de construction de partenariats.
Pour François Xavier de Donnea, président du Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, cette édition de la Semaine est entièrement consacrée aux enjeux alimentaires.
"Durant les cinq prochains jours, nous allons débattre de la situation et des perspectives alimentaires et nutritionnelles, réfléchir à des approches territoriales de ces enjeux, mettre en évidence les énormes potentiels d'emplois de l'économie alimentaire, faire le point sur la mise en œuvre et les perspectives de l'alliance globales pour la résilience au Sahel et en Afrique de l'Ouest", a-t-il indiqué.
Il a également affirmé que cette Semaine du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest sera l'occasion pour les parties prenantes du développement de la région de discuter avec la communauté scientifique du problème de la reconstitution des stocks de semences agricoles.
En outre ,a-t-il poursuivi, les partenaires techniques et financiers auront l'occasion de partager leurs expériences et leurs initiatives dans le cadre d'une plateforme informelle qui leur est dédiée.
"Ils pourront en particulier cette année, débattre des perspectives offertes par l'Alliance pour le Sahel récemment portée sur les fonts baptismaux par le Président français Emmanuel Macron", a-t-il affirmé.
"Des projets et initiatives seront débattus, des ententes seront conclues, des perspectives ouvertes", a-t-il souligné, précisant que tous ces échanges d'informations et d'idées auront en commun les enjeux et les défis alimentaires qui sont ceux des 400 millions de Sahéliens et d'Ouest-Africains.
"Tout comme les menaces sécuritaires, les problèmes de la faim, de la malnutrition et de la résilience alimentaire des 400 millions de Sahéliens et d'Ouest-Africains, sont traversés par 36.000 km de frontières. Près de cent millions de personnes vivent à moins de 50 km d'une frontière. Elles seront le double dans deux décennies", a-t-il fait observer.
Pour lui, celles et ceux qui pensent qu'une gouvernance régionale de ces enjeux n'est pas nécessaire, se "trompent lourdement".
"Ils se trompent car les bassins transfrontaliers - humains, agropastoraux, urbains, sociaux et économiques - s'épaississent et s'élargissent chaque jour un peu plus sous l'effet de la croissance démographique", a-t-il indiqué, soulignant la nécessité pour les dirigeants du continent de s'entendre et de soutenir toutes les ambitions transnationales.
La première semaie du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest a eu lieu en décembre 2012, à Ouagadougou au Burkina Faso.