Dernière mise à jour à 08h38 le 15/12
Les pays d'Afrique subsaharienne espèrent davantage d'investissements et de transferts de savoir-faire depuis la Chine afin de revitaliser leurs secteurs industriels, dont la croissance est entravée par le manque de fonds et de personnel qualifié, ont déclaré jeudi plusieurs responsables.
Les responsables ont tenu ces propos au cours d'une table ronde sur la promotion des investissements, organisée en marge de l'Exposition Chine-Afrique sur la coopération en matière de capacités industrielles, qui se tient à Nairobi. Ils ont notamment déclaré qu'il était nécessaire de mettre à profit les capitaux, le savoir-faire et l'expérience de la Chine pour créer des centres de production industrielle dynamiques en Afrique.
"Les investisseurs chinois sont les bienvenus dans nos pays, afin de participer à la création de parcs industriels qui permettront de créer des emplois et de préparer des biens à l'exportation", a ainsi déclaré Aschalew Tadesse, chargé de la promotion des investissements au sein de la Commission éthiopienne d'investissement (EIC).
Cette table ronde était organisée par le Fonds de développement Chine-Afrique, le Centre pour le commerce international (ITC) et le Conseil pour la promotion du commerce international de Chine (CCPIT), dans le but de discuter des opportunités offertes par le secteur industriel africain.
Le continent africain pourrait bien devenir un nouveau front pionner en matière de renaissance industrielle, notamment en raison de l'engagement de ses dirigeants politiques dans ce domaine, de sa croissance démographique et de ses riches ressources naturelles, a ajouté M. Tadesse.
"Il existe dans la région et sur le continent tout entier une forte aspiration à créer un secteur industriel fort, capable d'exploiter les matières premières et la main d'oeuvre qualifiée locales pour accroître le volume de nos biens d'exportation", a-t-il affirmé.
Jiang Xuejun, directeur du bureau Asie-Pacifique du Centre pour le commerce international, a quant à lui appelé les pays africains à créer des conditions optimales pour faciliter les investissements chinois dans le secteur industriel.
"Outre les échanges de savoir-faire et d'expertise, les pays africains et la Chine doivent maximiser leurs investissements directs dans le domaine des parcs industriels, ce qui sera profitable aux deux parties", a déclaré M. Jiang.
Chisanga Pule, chargé de la promotion des investissements au sein de l'Agence de développement de Zambie (ZDA), a pour sa part affirmé que les technologies et les capitaux chinois seront essentiels pour libérer le potentiel des secteurs émergents africains, comme l'industrie minière, l'agroalimentaire, les technologies de l'information et l'aérospatiale.
Des mesures d'incitation doivent cependant être mises en place pour encourager les investisseurs chinois à s'aventurer dans l'industrie légère, dont le continent a besoin pour aller de l'avant, a-t-il ajouté.