Dernière mise à jour à 08h33 le 13/12
Quelque 200 citoyens japonais ont assisté mardi à une réunion du souvenir dans la ville de Shizuoka, dans le centre du Japon, en mémoire du massacre de Nanjing, commis en Chine en 1937.
Lu Ling, fille d'une survivante du massacre de Nanjing, qui est décédée en 2004, a partagé les souvenirs de sa mère avec les Japonais présents à la réunion.
La mère de Lu, née en 1919, a été poignardée à 37 reprises par les soldats japonais et a perdu son bébé au cours du massacre.
"Le massacre de Nanjing et les crimes commis par les troupes d'invasion japonaises sont des vérités indéniables", a déclaré Mme Lu.
"Les atrocités commises par les troupes japonaises à cette époque sont terribles et impardonnables", a affirmé Mme Sakurai, une Japonaise qui assistait à la réunion, après avoir visionné un documentaire sur le massacre et entendu le témoignage de Mme Lu.
Elle s'est dite désolée de voir que le gouvernement japonais s'efforçait de dissimuler cet épisode de l'histoire.
Masataka Mori, ancien professeur de l'université de Shizuoka, a quant à lui souligné que l'extrême-droite japonaise avait toujours essayé d'effacer le massacre de Nanjing de l'histoire.
"A l'occasion du 80e anniversaire du massacre, j'espère que davantage de gens pourront découvrir et transmettre la vérité à propos des événements de Nanjing", a-t-il ajouté.
En 1937, après la prise de Nanjing, les forces d'invasion japonaises ont brutalement massacré plus de 300 000 civils et soldats désarmés.
Le Japon a cependant toujours tenté de minimiser l'ampleur des atrocités commises à Nanjing, affirmant notamment que le nombre des victimes était loin d'atteindre les 300 000.