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Tchad : des actions pour sortir de la crise socio-économique

Xinhua | 26.02.2018 08h29

Pour sortir de la crise socio-économique résultant de la chute des prix du pétrole depuis 2014, le gouvernement tchadien a lancé une série d'actions économiques, visant à la rationalisation des dépenses et des recettes et à la diversification de l'économie nationale.

Pour réduire le train de vie de l'Etat, le gouvernement a accru les efforts de prohibition des dépenses non prioritaires, en privilégiant l'affectation des ressources aux urgences identifiées comme incompressibles. Il a également procédé à une restructuration rationnelle des structures et organes pour plus d'économie, de cohérence et d'efficacité. La réduction de la taille du gouvernement et la suppression des postes de secrétaires généraux et la réduction à un seul poste de directeur général dans chaque ministère relèvent de cette logique.

Des actions ont été également engagées tous azimuts pour une meilleure mobilisation et sécurisation des recettes. "L'atteinte de nos objectifs de recouvrement des recettes fiscales en fin d'exercice 2017, en est une preuve, certes insuffisante mais éloquente", a affirmé vendredi le Premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacké. L'informatisation engagée des régies des recettes et notamment de la Douane devra également contribuer à court terme à cet objectif.

Mais pour maîtriser ses recettes, l'Etat tchadien doit aussi maîtriser la masse salariale de son personnel : 92.000 salariés civils, sans compter les militaires. "Pour l'exercice budgétaire qui vient de s'achever, nous avons payé une masse salariale globale de plus de 375 milliards (de francs CFA) pour des recettes fiscales totales de 348 milliards, plus de 100%, alors que la norme communautaire exige que la masse salariale représente 35% de nos recettes propres", a précisé le chef du gouvernement.

Un audit des diplômes des fonctionnaires et contractuels de l'État vient ainsi d'être lancé, les résultats sont attendus à la fin du premier semestre 2018. Par ailleurs, une vaste opération de recensement physique des agents de l'État va démarrer "incessamment". Elle sera suivie d'un recensement biométrique des agents avec délivrance de carte à puce qui mettra définitivement fin à la question de faux agents.

En dépit de la marge de manœuvre particulièrement étroite, le gouvernement tchadien a entrepris d'autres initiatives tendant à donner une bouffée d'oxygène à l'économie dont le redémarrage et la diversification sont une condition sine qua non de sortie de crise. C'est ainsi qu'il a été décidé de l'apurement immédiat de l'ensemble des impayés des "biens et services" en instance au Trésor public. Plus d'une douzaine de milliards de francs CFA sont mobilisés à cet effet.

Dans le même ordre d'idée, en attendant le lancement d'un ambitieux programme de règlement des autres types d'impayés qui eux-mêmes méritent vérification, des dispositions sont prises en ce début d'exercice 2018, pour relancer les travaux des projets concourant à l'objectif de diversification de notre économie : construction des abattoirs de Moundou, la capitale économique, ainsi que ceux de Djarmaya, à la sortie nord de N'Djaména, construction du complexe laitier de Mandalia, à 80 kilomètres au sud de la capitale, construction de l'usine textile de Sarh. Ces différents travaux ont été relancés "grâce au déblocage d'un montant de plus de 17 milliards de francs CFA".

"Ces efforts seront amplifiés dans les semaines et mois à venir, afin de mettre en marche la machine économique", a promis M. Pahimi.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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