Dernière mise à jour à 08h59 le 13/04
Le premier Sénat dans l'histoire du dispositif législatif de la Côte d'Ivoire a entamé sa première session ordinaire jeudi, à l'occasion d'une rentrée solennelle à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de la recherche de la paix à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan).
Dans son discours inaugural, le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, l'écharpe tricolore (orange-blanc-vert) en bandoulière, s'est réjoui de l'entrée de la Côte d'Ivoire dans le bicaméralisme, "un gage de stabilité politique", avant de réaffirmer la volonté de son Institution de "prendre pleinement sa place au sein du Parlement et dans le dispositif législatif ivoirien".
Devant un parterre de personnalités dont le président ivoirien, Alassane Ouattara, et d'invités triés sur le volet, Jeannot Ahoussou-Kouadio a pris l'engagement de travailler de concert avec ses collègues pour l'affirmation du rôle de leur jeune institution dans le renforcement de la démocratie dans le pays.
"Le Sénat n'entend pas s'engager dans une quelconque revendication d'un rôle identique à l'Assemblée nationale, nous devons mettre l'accent sur la qualité des textes à produire en évitant de se laisser entraîner dans la production de pléthore de lois", a déclaré M. Ahoussou-Kouadio.
Avec leur président, 65 autres sénateurs ont participé à l'installation officielle de leur institution en attendant la nomination des 33 membres manquants par le président Alassane Ouattara.
Séance tenante, le chef de l'Etat ivoirien a annoncé qu'il procédera "ultérieurement" à la nomination des 33 autres sénateurs afin de permettre à l'institution "son plein effet" dans son fonctionnement.
Il a salué l'installation du Sénat qui engendre une "mutation institutionnelle" devant permettre au pays de "renforcer son appareil législatif et d'en accroître l'efficacité".
"La Côte d'Ivoire réalise ainsi son ambition de se doter d'institutions fortes, elles-mêmes arrimées à une Constitution, qui concourent au renforcement de la paix et de la stabilité dans notre pays", a-t-il affirmé.
Pour Alassane Ouattara, le Sénat représentant les collectivités territoriales et composé de personnalités d'expérience, de divers horizons professionnels ou politiques, reconnues pour leur expertise et leur compétence avérées dans divers domaines, est "un cadre de réflexion de haut niveau qui ne peut qu'enrichir la jeune démocratie ivoirienne".
Il a exhorté les sénateurs à "enrichir le débat parlementaire" et les ivoiriens à apporter leur soutien à cette institution afin de "l'aider à atteindre ses objectifs pour le renforcement de la démocratie et le développement" de la Côte d'Ivoire.
Selon la Constitution, l'ouverture de la session ordinaire du Sénat se tient sept jours ouvrables après celle de l'Assemblée nationale et prend fin sept jours ouvrables avant la clôture de la session de l'Assemblée nationale. L'Assemblée nationale et le Sénat se réunissent en congrès à la demande du président de la République. Le président de l'Assemblée nationale préside le congrès et est assisté du président du Sénat qui en est le vice-président.