Dernière mise à jour à 08h44 le 16/04
Lors d'un sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu samedi soir à Lomé, le président de la Guinée-Bissau José Mario Vaz a annoncé sa décision de nommer Aristides Gomes "Premier ministre de consensus", après consultation avec les forces politiques et la société civile.
Dans un communiqué final, le sommet a dévoilé cette décision du président Vaz, précisant que la nomination serait prise par décret présidentiel le mardi 17 avril à Bissau.
Cela marquera un retour en force d'Aristides Gomes, qui a déjà été Premier ministre du 2 novembre 2005 au 13 avril 2007.
Outre cette décision, le président bissau-guinéen a annoncé la tenue des élections législatives le 18 novembre prochain et l'ouverture du parlement le 19 avril 2018 pour statuer notamment sur les points liés à la nomination des membres de la commission électorale et la prorogation de la législature.
La conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO a pris note de ces décisions et dates qui feront partie d'une feuille de route.
Le comité de suivi, composé du médiateur Alpha Condé, du président en exercice de la CEDEAO Faure Gnassingbé et du président de la Commission de la CEDEAO Jean-Claude Brou, a été prié de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre de cette feuille de route.
Les participants à la conférence ont appelé l'ensemble des acteurs politiques en Guinée-Bissau à travailler pour amener la stabilité dans ce pays, tout en saluant la solidarité internationale dont a déjà bénéficié la Guinée-Bissau auprès de l'Union africaine, de l'Union européenne et des Nations Unies.
Elle a félicité le président guinéen Alpha Condé pour ses efforts et le président du Togo Faure Gnassingbé pour le travail accompli dans le cadre d'une "solution durable" à la crise en Guinée-Bissau.
La Guinée-Bissau est secouée depuis quelques années par une crise politique nourrie par l'absence de la nomination d'un Premier ministre de consensus.
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO à Lomé a porté essentiellement sur cette crise. Etaient présents les chefs d'Etat du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, ainsi que la vice-présidente de Gambie, le vice-président du Nigeria, le ministre de l'Intégration régionale du Cap-Vert et le ministre de la Sécurité nationale du Ghana.