Dernière mise à jour à 08h40 le 18/05
La Chine se pose comme "un partenaire véritable et fiable" pour le développement de l'Afrique, qui a notamment aidé le continent à faire face à ses problèmes d'infrastructures et de financement, estime l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Tang Weibin.
Le diplomate chinois a fait cette déclaration lors de la clôture mardi à Abidjan d'un colloque international sur le financement et l'investissement dans la coopération Chine-Afrique, en prélude au sommet sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) prévu en septembre à Beijing.
Selon Tang Weibin, en vue de parvenir à un développement durable, l'Afrique a un besoin "urgent" d'investissements et de financement de la part de la communauté internationale pour faire face aux "trois goulots d'étranglement majeurs" que sont "le retard dans les infrastructures, l'insuffisance des talents et la pénurie de fonds".
La Chine a investi et financé la coopération africaine pour "résoudre les problèmes clés tels que la pénurie de fonds, le retard dans la construction des infrastructures et la nécessité d'augmenter les capacités du personnel et de la technologie", a affirmé Tang Weibin.
"Les investissements et le financement sont des éléments importants de la coopération sino-africaine", souligne Tang Weibin.
Selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) consacré au développement économique de l'Afrique paru en 2016, l'Afrique a besoin de 600 millions à 1,2 milliard de dollars par an pour atteindre ses objectifs de développement durable.
Les seuls besoins en infrastructures pour l'Afrique se chiffrent à 93 milliards de dollars, mais le montant du financement disponible ne représente que la moitié de cette somme, toujours selon le même rapport.
C'est pourquoi l'ambassadeur chinois soutient que la coopération sino-africaine en matière d'investissement et de financement continuera d'être "l'une des sources importantes d'investissement et de financement en Afrique".
Relevant les principales conclusions du colloque, Tang Weibin rappelle que l'Afrique est actuellement au stade initial de son industrialisation et estime que le maintien d'un barème approprié de dette extérieure est indispensable pour un développement économique durable.
Le colloque insiste, selon Tang Weibin, sur la nécessité d'améliorer les mesures de sécurité des investissements et de financement par des déductions fiscales et des exemptions, d'améliorer les lois sur l'investissement étranger pour protéger l'environnement et de renforcer les mesures de sécurité pour les ouvriers du bâtiment.
L'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire a fait savoir que la Chine et l'Afrique devraient promouvoir l'initiative "la Ceinture et la Route". A l'en croire, "la Ceinture et la Route" et "l'Agenda 2063 de l'UA" sont compatibles, puisqu'ils visent tous deux le développement équitable et durable des pays africains et leur interconnexion.
En promouvant l'initiative "la Ceinture et la Route", la mise en œuvre de divers plans de coopération dans le cadre du Forum de coopération sino-africain permettra de renforcer la communication politique, les facilités, le commerce, les finances et les relations interpersonnelles entre la Chine et l'Afrique, estime l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire.
"Le Forum sur la coopération sino-africaine est un point de départ important et la coopération bilatérale d'investissement et de financement devrait être encouragée", a-t-il conclu.
De son côté, la ministre du Plan et du Développement de Côte d'Ivoire, Kaba Nialé, a indiqué que le colloque de deux jours avait confirmé la présence de la Chine comme "un partenaire de premier plan en Afrique".
Selon la ministre, les échanges ont confirmé l'intérêt du partenaire chinois à prendre en compte les recommandations formulées pour un partenariat bénéfique.
En outre, a-t-elle ajouté, le colloque a montré que les Africains étaient de plus en plus conscients de la nécessité d'établir des partenariats mutuellement bénéfiques avec tous leurs partenaires, en particulier avec la Chine.
Kaba Nialé a insisté sur la nécessité pour l'Afrique, "dans une démarche proactive", d'investir les différentes sphères légales, fiscales, financières et diplomatiques pour nouer des partenariats bénéfiques pour des acquis durables.