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L'Algérie, la Tunisie et l'Egypte approuvent la feuille de route de paix de l'ONU pour la Libye

Xinhua | 23.05.2018 08h24

Trois pays voisins de la Libye, à savoir l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte ont convenu à Alger de soutenir la mise en œuvre de la feuille de route des Nations Unies concernant la Libye et exhorté les différentes parties libyennes à faire des concessions pour mettre fin à la crise qui sévit dans le pays depuis 2011.

Les ministres des Affaires étrangères algérien, tunisien et égyptien, respectivement Abdelkader Messahel, Khemaies Jhinaoui et Sameh Shokri se sont rencontrés lundi soir à Alger pour discuter de la crise libyenne et évaluer les récents développements politiques et sécuritaires dans ce pays.

Cette réunion tripartite s'est conclue par la publication mardi d'un communiqué final. Il est ainsi souligné "la nécessité de créer les conditions nécessaires pour accélérer la mise en œuvre du plan d'action présenté par l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, et adopté le 10 octobre 2017 par le Conseil de sécurité".

En effet, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, M. Salamé a appelé lundi les dirigeants libyens à faire avancer le processus politique pour tenir des élections "au plus tôt" dans ce pays, tout en promettant de dévoiler des propositions pour un référendum ou des élections nationales lors d'une prochaine rencontre avec le Conseil de sécurité, tablant toujours sur un scrutin en 2018.

"Le statu quo n'est pas acceptable et il appartient désormais aux acteurs politiques libyens de respecter la volonté populaire qui est favorable aux élections", a-t-il préconisé.

Dans cet ordre d'idées, les trois ministres des Affaires étrangères ont exhorté les parties libyennes à "assumer pleinement" leur responsabilité et à poursuivre, de bonne foi, leur adhésion à la concrétisation de ce processus à travers la réalisation d'un consensus élargi conduisant à une réconciliation nationale globale".

Outre la nécessité de la mise en œuvre du plan d'action onusien pour la résolution de la crise libyenne et d'assurer les conditions propices à son accélération, le document sanctionnant la réunion des trois chefs de la diplomatie souligne que "tout retard dans la résolution de la crise ouvrira la voie à davantage d'escalade, de violence, de terrorisme et de conflits".

La réunion a également été l'occasion pour les trois pays d'examiner la possibilité de poursuivre la coordination autour de la question de la sécurité et d'échange de renseignements pour faire face aux menaces potentielles que représentent les organisations terroristes sur la sécurité et la stabilité de la région.

Dans son allocution d'ouverture de la réunion, le ministre algérien a déclaré que son pays saluait l'adhésion des partis libyens à la solution politique et à la réconciliation nationale pour mettre fin à la crise actuelle, tout en exhortant "la communauté internationale à soutenir les frères libyens pour parvenir à la stabilité et à la transition politique, loin de toute option militaire et intervention étrangère".

De son côté, le ministre tunisien a souligné la nécessité "d'aider nos frères en Libye à faire avancer le processus de paix en évitant les erreurs qu'ils ont commises jusqu'ici, afin de parvenir à une paix et une sécurité durables au profit de toute la région".

Pour sa part, le ministre égyptien à affiché la volonté des trois pays à "réunir toutes les conditions pour permettre à l'ensemble des parties en Libye de parvenir à un règlement à la hauteur des aspirations du peuple libyen, en trouvant des solutions purement libyennes et en unifiant les institutions militaires".

Il s'agit de la quatrième réunion consultative que les trois ministres des Affaires étrangères ont tenue, après celle d'Alger en juin 2017, du Caire en novembre 2017 et de Tunis en décembre 2017.

Les trois ministres ont convenu de tenir une cinquième réunion au Caire sans préciser de date.

Ces réunions font partie des consultations périodiques entre les trois pays pour aider la Libye voisine à finir avec la guerre civile qui sévit dans le pays depuis plus de sept ans, d'autant plus que les affrontements armés se poursuivent dans l'est et le sud du pays.

Depuis la chute du régime de Mouamar Kadhafi en 2011, les groupes terroristes gagnent du terrain en profitant du manque d'une armée unifiée et de services de sécurité pour commettre des attentats.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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