Dernière mise à jour à 08h17 le 06/09
L'Etat islamique (EI) a des espions opérant à partir de camps de déplacés internes dans l'État troublé de Borno dans le nord-est du Nigeria, a déclaré mercredi la police nigériane.
Il a été établi que trois des 22 insurgés membres de Boko Haram arrêtés il y a deux mois étaient des membres de l'EI, a déclaré le chef adjoint de la police, Ahmed Bello, aux journalistes à Maiduguri, capitale de cet Etat fédéré.
Le responsable a tenu ces propos lors d'un point d'information sur la situation de sécurité au cours d'un forum de coordination des opérations humanitaires et du développement à Maiduguri.
Les terroristes placent fréquemment leurs agents dans des camps de déplacés pour y semer le chaos sans être repérés, a-t-il ajouté, observant que l'arrestation des coupables avait entraîné une réduction considérable du nombre d'attentats à la bombe dans l'aire métropolitaine de Maiduguri.
En juin, les médias locaux ont rapporté largement que ce pays d'Afrique de l'Ouest était menacé par l'EI, tandis que les autorités de défense se sont empressées de répliquer que le pays n'était menacé par aucun groupe terroriste local ou étranger.
Citant des sources anonymes, les reportages suggéraient également que "les dirigeants d'ISIS (l'État islamique) infiltrent des djihadistes vétérans de Syrie au Nigeria pour y former des terroristes en vue d'attaques potentielles en Grande-Bretagne".
En 2016, une faction du mouvement Boko Haram a prêté allégeance à l'EI après avoir été délogé par les forces gouvernementales de la forêt de Sambisa, bastion jusqu'alors de ce groupe terroriste à Borno.
Le mouvement Boko Haram a causé selon les estimations près de 20 000 morts et fait plus de 2,3 millions de personnes déplacées depuis 2009.