Dernière mise à jour à 17h07 le 04/09
Selon des responsables et des chefs d'entreprise, les investissements liés aux services dans des domaines tels que le tourisme, l'éducation et les soins de santé vont devenir prioritaires et contribueront à consolider les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique à long terme.
Leurs commentaires ont précédé le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine de 2018, les deux parties souhaitant développer davantage de domaines de coopération pour une croissance robuste.
« Les investissements directs de la Chine à l'étranger ne vont plus se concentrer uniquement sur les domaines des infrastructures, de l'énergie, de la fabrication et de l'agriculture en Afrique. Les entreprises chinoises ont déjà commencé à déployer davantage de ressources et de main-d'œuvre dans les secteurs des services en Afrique, son économie s'étant déjà diversifiée », a ainsi déclaré Yu Jianlong, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale de Chine.
Selon la Chambre, plus de 3 300 entreprises chinoises ont investi en Afrique dans des domaines tels que les transports, la production d'électricité, les parcs de télécommunications, l'industrie, l'agriculture, l'approvisionnement en eau, le commerce de détail, les écoles, l'entretien des véhicules et les entreprises de location de machines de construction, les hôtels et les hôpitaux.
La société G-Net Cloud Services Co, dont le siège est à Beijing, prévoit ainsi d'établir cette année des succursales de service en Ethiopie, au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud pour servir à la fois les entreprises chinoise et africaine, car, à l'ère du numérique, les services de télécommunications sont essentiels pour les activités des entreprises à l'échelle mondiales au jour le jour.
Selon Liu Fuxue, directeur général adjoint du Bureau international des importations et exportations de Chine, qui est sous l'administration conjointe du ministère du Commerce et du gouvernement municipal de Shanghai, la première Exposition internationale des importations de Chine, qui se tiendra à Shanghai en novembre, offrira des occasions d'attirer l'attention des investisseurs chinois sur le secteur des services en croissance rapide de l'Afrique.
« Les pays africains devraient promouvoir leur potentiel de marché dans les secteurs de la formation professionnelle, de la gestion des services publics, de l'agriculture et du tourisme afin d'attirer l'attention des investisseurs lors de cette exposition », a-t-il dit.
A ce jour, 8 agences gouvernementales et 110 entreprises privées de 34 pays africains ont confirmé leur participation à la première Exposition internationale des importations de Chine, qui se tiendra du 5 au 10 novembre.
« Dans le contexte actuel d'unilatéralisme et de suprématie économique, la Chine et l'Afrique devraient également s'unir en une seule puissance dans la promotion d'un ordre économique et politique mondial juste et équitable », a pour sa part dit He Jingtong, professeur d'affaires à l'Université Nankai de Tianjin. Pour réduire les coûts inutiles, il a suggéré que les entreprises chinoises identifient d'abord le type de services dont les pays africains ont un besoin urgent ou les secteurs prioritaires.