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Centrafrique : Le greffier de la CPI évoque la nécessité de collaborer avec la Cour pénale spéciale

Xinhua | 20.09.2018 08h29

Le greffier de la Cour pénale internationale (CPI), Peter Lewis, a annoncé mercredi la nécessité d'un partenariat entre la CPI et la Cour pénale spéciale (CPS) de la République centrafricaine, une juridiction expressément instituée, à l'image de la CPI, pour que ses magistrats jugent les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en République centrafricaine à partir d'août 2002 jusqu'au retour à la légalité constitutionnelle de 2016.

Au sortir d'une audience que lui a accordée ce mercredi Charles Sékodé Ndeugbayi, ministre centrafricain chargé de la francophonie et du protocole d'Etat, un département attenant au ministère des Affaires étrangères, M. Lewis a circonscrit sa visite dans le cadre du vingtième anniversaire du Statut de Rome (1998-2018).

Dans les coulisses, il est fait mention de ce que M. Lewis est en République centrafricaine dans la perspective de mobilisation des ressources en faveur des victimes des atrocités des rebelles de Jean-Pierre Bemba. Raison pour laquelle, son calendrier a prévu une rencontre avec de nombreuses personnalités gouvernementales, parlementaires et diplomatiques. La mission onusienne en Centrafrique MINUSCA est également à son ordre du jour.

En plus du besoin de coopération entre la CPI et la CPS, et la réparation vis-à-vis des victimes des affres des rebelles de Jean-Pierre Bemba, M. Lewis a évoqué une rencontre avec les étudiants de droit de l'Université de Bangui, occasion au cours de laquelle il leur fournira les mécanismes pour effectuer un voyage à la Haye aux Pays-Bas.

Fin mai dernier, avec le concours du bureau local de la CPI, des étudiants de droit de l'Université de Bangui avaient joué pour un large public une pièce théâtrale présentant un procès fictif devant une prétendue CPI, mettant au grand jour les rôles des parties au procès.

S'appesantissant sur le Statut de Rome ratifié en 2001, les autorités centrafricaines ont saisi par deux fois la CPI, une première fois en 2004 au sujet de Bemba, et une seconde fois en 2014 à propos des bavures dont sont responsables des Séléka et des antibalaka.

Lors de son séjour à Bangui au mois de mars dernier, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, quand bien même désireuse d'établir une coopération judiciaire entre la CPI et la CPS, a reconnu l'impossibilité pour la juridiction qu'elle dirige de juger "tous les cas de crimes commis en République centrafricaine".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yishuang Liu)
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