Dernière mise à jour à 15h00 le 04/10
Au Togo, le conseil des ministres a adopté mercredi un projet de loi autorisant la privatisation des deux dernières banques publiques, la Banque togolaise pour le commerce et l'industrie (BTCI) et l'Union togolaise de banque (UTB).
Avec la privatisation envisagée, le gouvernement précise dans un communiqué diffusé mercredi soir qu'il suspend le projet de fusion portant sur ces deux banques.
"Dans la conduite de ce processus de privatisation, le gouvernement veillera à la préservation des emplois et des intérêts des employés ainsi qu'à la consolidation du système financier", a souligné le document du gouvernement.
La BTCI et l'UTB ont ainsi été soustraites d'un processus de désengagement de l'Etat de quatre banques publiques qui englobait aussi la Banque togolaise de développement (BTD) et BIA-Togo.
Soutenu par la Banque mondiale, le vaste processus était inscrit dans le cadre de la politique de réformes et de libéralisation de l'économie togolaise engagée depuis 2006.
Il avait abouti à la privatisation de la BTD et BIA-Togo, qui sont entrées respectivement dans le giron des groupes bancaires Orabank et Attijariwaffa Bank il y a quelques années.
Concernant la BTCI et l'UTB, le gouvernement explique que, "dans la recherche des solutions les plus appropriées", il avait le choix entre la fusion et la privatisation.
L'option de privatisation est privilégiée "car, d'une part, elle cadre avec la volonté du gouvernement de se désengager progressivement des secteurs productifs pour faire place au privé dans le cadre de sa politique de partenariat avec le secteur privé, et d'autre part en raison des opportunités actuelles du marché bancaire et du coût d'opportunité que représenterait la première option pour l'Etat", a expliqué le gouvernement togolais.
Il faut néanmoins encore que la privatisation soit autorisée par l'Assemblée nationale qui a ouvert mardi sa deuxième et dernière session ordinaire, alors que des élections législatives sont fixées au 20 décembre prochain dans le pays.