Dernière mise à jour à 09h52 le 06/11
Le Soudan du Sud a proposé d'assurer la médiation des pourparlers de paix entre le gouvernement du Soudan, pays voisin au Nord, et plusieurs groupes rebelles, quelques mois seulement après que Khartoum a assuré la médiation d'un accord de paix pour le Soudan du Sud, le plus jeune pays au monde.
Tut Gatluak, conseiller présidentiel aux affaires de sécurité, a déclaré lundi aux journalistes que le gouvernement soudanais et les groupes d'opposition avaient accepté le rôle de Juba d'assurer la médiation de ces pourparlers, qui doivent débuter la semaine prochaine.
"Les groupes d'opposition (...) ont tous accepté le président Salva Kiir comme médiateur pour des discussions entre eux et le gouvernement de Khartoum", a déclaré M. Gatluak.
"La semaine prochaine (...) la délégation du Soudan et la délégation des groupes d'opposition du Soudan se rassembleront à Juba afin d'ouvrir les négociations de paix", a-t-il ajouté.
Le Soudan combat les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan - Nord (MPLS-N) dans les États de Kordofan Sud et du Nil bleu.
Plusieurs rounds de pourparlers de paix ont déjà eu lieu mais sans parvenir à mettre fin au conflit dans ces deux régions voisines du Soudan du Sud.
Par le passé, Juba et Khartoum se sont accusés mutuellement d'abriter sur leur territoire des éléments rebelles de l'autre pays, toutefois les relations entre les deux pays ex-ennemis semblent s'être améliorées depuis la médiation couronnée de succès du Soudan dans les négociations d'un nouvel accord de paix visant à mettre fin à près de cinq ans de troubles civils au Soudan du Sud.
Il est essentiel pour les deux pays de s'entraider dans leurs efforts de médiation et de résolution des rébellions, a dit M. Gatluak.
"Afin que les deux États soient viables et afin que les deux pays puissent continuer de bénéficier d'une forme de prospérité, les guerres avec les mouvements d'opposition dans les deux pays doivent cesser", a ajouté M. Gatluak.