Dernière mise à jour à 16h57 le 22/02
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, a indiqué jeudi au Conseil de sécurité que la situation dans ce pays restait sérieuse malgré la signature récente d'un accord de paix.
"La signature de l'Accord global pour la paix et la réconciliation nationale le 6 février est l'aboutissement d'un long processus", a déclaré Parfait Onanga-Anyanga, qui est également chef de la mission de l'ONU en CAR.
Cet accord de paix global, signé par le gouvernement de la République centrafricaine et 14 groupes armés le 6 février à Bangui, était le point principal de la réunion du jour.
Dans son exposé au Conseil de sécurité, M. Onanga-Anyanga a indiqué que "les Centrafricains ont fait beaucoup de chemin, et ce en dépit de nombreuses difficultés (...) ils méritent notre admiration et nos encouragements".
Des milliers de civils ont trouvé la mort depuis le début du conflit en CAR en 2012, en raison de combats entre les milices anti-Balaka, majoritairement chrétiennes, et la coalition rebelle Seleka, majoritairement musulmane, et deux habitants sur trois de ce petit pays d'Afrique centrale sont dépendants de l'aide humanitaire.
"Nous avons raison de saluer le fait que nos efforts multiformes aient permis ce progrès politique important en République centrafricaine, toutefois nous devons rester vigilants car la situation reste sérieuse", a déclaré l'envoyé de l'ONU, ajoutant que "le sort insupportable des personnes déplacées et des réfugiés, ainsi que les scènes de violence insensée et les nombreuses victimes en sont [un rappel cuisant]".
M. Onanga-Anyanga a souligné que la signature de l'accord de paix était "une étape nécessaire et décisive, certainement, mais pas la seule. Le plus dur reste encore à venir. Le véritable test sera celui de la mise en oeuvre complète et en toute bonne foi de cet accord", a-t-il déclaré.