Dernière mise à jour à 12h06 le 10/03
L'Académie africaine des sciences a annoncé samedi avoir entrepris l'exploration de domaines de recherche dans le besoin susceptibles d'attirer des financements.
Nelson Torto, directeur exécutif de cet organisme scientifique panafricain, a déclaré que le projet, qui durera trois ans, générera des données qui seront utilisées par les pays dans les années à venir.
"Nous avons constaté que la crise de la recherche était différente dans tous les pays, d'où la nécessité de mener une étude dans tous les pays et de définir les besoins isolés", a dit M. Torto à Nairobi, lors d'une manifestation organisée en parallèle à la quatrième session de l'Assemblée de l'ONU sur l'environnement, qui se tiendra à Nairobi du 11 au 15 mars.
M. Torto a précisé lors de l'événement sur les sciences d'élaboration des politiques vertes et les réponses du marché que même si certains pays comme l'Afrique du Sud ont beaucoup investi dans la recherche, d'autres comme la République centrafricaine sont en revanche en deçà des attentes, d'où la nécessité d'une étude pays par pays.
Il a par ailleurs annoncé que les conclusions de l'étude seraient présentées à l'Union africaine et aux blocs économiques régionaux sous la forme d'une fiche de synthèse destinée à informer les pays des plans de développement nationaux, ajoutant que les résultats permettront à l'organe continental de les incorporer dans les programmes de développement de son agenda 2063.
M. Torto a également appelé à l'adoption d'une approche de regroupement des recherches afin que les scientifiques, les universités locales et les dirigeants politiques locaux soient impliqués, soulignant que grâce à cette approche, les projets seraient durables même en l'absence d'institutions scientifiques chargées de les mettre en œuvre.
Selon Nicholas Ozor, directeur exécutif du Réseau africain d'études sur les politiques technologiques, les gouvernements africains devraient commencer à financer d'autres établissements d'enseignement, à l'inverse de l'ancien système où le financement n'était canalisé que vers les universités.
Enfin, les délégués à la réunion ont souligné les capacités scientifiques croissantes des institutions universitaires africaines et la nécessité d'innover dans le secteur des entreprises.