Dernière mise à jour à 10h51 le 22/04
L'Assemblée nationale du Cameroun a rejeté dimanche les reproches récemment exprimées par le Parlement européen sur les deux régions anglophones du pay hantées par le séparatisme armé.
"Le gouvernement s'est impliqué de façon particulière dans la recherche d'une solution paisible à la crise qui sévit actuellement dans les deux régions anglophones", a affirmé dimanche dans un communiqué le président de l'Assemblée nationale camerounaise Cavaye Yeguié Djibril.
Dans une résolution du 18 avril, le Parlement européen a exprimé son inquiétude face à "l'incapacité du gouvernement camerounais à responsabiliser ses forces de sécurité", et a demandé le pouvoir central "d'organiser un dialogue politique ouvert à toutes les tendances, afin de trouver une solution pacifique et durable à la crise dans les régions anglophones".
M. Djibril a souligné que le Cameroun est un Etat de droit profondément attaché à son unité et à son intégrité territoriale. Il invite les députés européens à se déplacer au Cameroun afin de pouvoir évaluer par eux même la situation.
En réponse à la même résolution de Bruxelles, le président du Sénat camerounais Marcel Niat Njifenji a affirmé samedi dans un communiqué que le Cameroun n'accepte aucune ingérence extérieure dans la gestion de ses affaires internes.
Représentant 20% de la population camerounaise qui est majoritairement francophone, la minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre 2017.