Dernière mise à jour à 11h17 le 16/06
Les parlementaires d'une dizaine de pays du Sahel ont demandé vendredi que la force conjointe du G5 Sahel se voie conférer un mandat au titre du chapitre VII de la Charte des Nations Unies afin de bénéficier des moyens onusiens pour combattre efficacement le terrorisme, a-t-on appris samedi de source officielle.
La vaste zone sahélo-saharienne constitue l'une des plus grandes concentrations de menaces sur la paix, la sécurité et le développement, avec notamment la présence de groupes terroristes tels que Boko Haram dans les pays riverains du lac Tchad, de mouvements djihadistes dans le nord du Mali, ainsi que d'autres trafiquants de drogue qui écument le sud libyen.
La force conjointe du G5 Sahel est née en 2015 de la volonté des chefs d'Etat de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger de faire face à la recrudescence des attaques meurtrières et dévastatrices perpétrées par les mouvements terroristes dans la région.
Cependant, son opérationnalisation effective rencontre d'énormes difficultés à cause des retards dans la concrétisation de son financement.
Le général mauritanien Hanena Ould Sidi, commandant de la Force conjointe du G5 Sahel, a déploré dans une interview diffusée vendredi par la radio RFI les lenteurs constatées dans les opérations de mobilisation de fonds, handicapant certaines capacités jugées très importantes pour pouvoir lutter plus longuement et plus efficacement contre les terroristes.
A l'issue de la conférence sur l'engagement des Parlements dans la lutte contre le terrorisme dans la région organisée à Niamey, la capitale nigérienne, à laquelle ont également participé des représentants d'organisations régionales et d'autres experts en sécurité, les élus se sont engagés à voter des lois adaptées pour mieux lutter contre le terrorisme et à entretenir des relations avec les organisations internationales engagées dans ce combat.