Dernière mise à jour à 13h19 le 05/07
La Chine doit faire l'objet d'une attention particulière du Maroc, du fait qu'elle est déjà la seconde puissance économique de la planète, et qu'elle développe une politique à long terme à travers son projet des Routes de la soie, a recommandé l'Institut Marocain des Relations Internationales (IMRI), cité jeudi par le journal L'Economiste dans sa version électronique.
C'est l'une des recommandations en matière de politique étrangère du Maroc, formulées par l'IMRI lors d'un forum tenu récemment sur le thème "Géopolitique du Maroc dans un nouvel ordre mondial en crise" en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel.
Selon l'IMRI, l'accent doit être particulièrement mis sur la promotion des investissements chinois au Maroc.
Sur l'Afrique, le Maroc devrait ériger en priorité ses relations avec l'Afrique Subsaharienne et promouvoir le rôle essentiel de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) dans la coopération maroco-africaine.
Les relations avec le reste du continent doivent être matérialisées par la relance de l'adhésion à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA), "en fonction de l'évolution de la situation politique en Algérie", estime l'IMRI.
Dans la région du Moyen-Orient, l'Institut recommande la "neutralité" dans le conflit Arabie Saoudite-Qatar et l'appui aux pays arabes du Golfe contre les menaces en provenance de l'Iran.
Le Maroc devra aussi maintenir son soutien à la cause palestinienne "en défendant la solution à deux États avec Al-Qods (Jérusalem) comme capitale de la Palestine, en plus de contribuer à une solution politique en Syrie et au Yémen".
Les recommandations portent par ailleurs sur le renforcement des relations avec l'Union européenne (UE) à travers notamment la relance du projet de "Liaison fixe" entre le Maroc et l'Espagne qui favorisera l'intégration Europe-Afrique.
Le Maroc doit également consolider ses relations politiques et économiques avec les États-Unis "tout en défendant la cause palestinienne, le multilatéralisme, et la lutte contre le changement climatique", soutient l'IMRI.