C'est parti ! Le tri des déchets devient obligatoire à Shanghai

La « Réglementation sur la gestion des déchets ménagers à Shanghai » a été officiellement mise en vigueur à compter d'aujourd'hui 1er juillet. Aux termes de ce texte, toute personne qui ne triera pas ses déchets ménagers sera désormais passible d'une amende de 50 à 200 yuans.

Actuellement, à Shanghai, le thème le plus populaire dans les cercles d'amis de la ville est probablement le tri des déchets. On voit ainsi fleurir des tableaux de tri des déchets, tandis que certains montrent les résultats de leurs « tests » et que d'autres montrent les bacs de tri de leur résidence.

Aujourd'hui, de la maternelle à l'université, apprendre comment classer ses déchets en quatre catégories constitue un véritable « cours obligatoire ». Que ce soit entre collègues et amis, lors des activités de divertissement et de loisirs il y a maintenant un nouveau programme, qui consiste en des questions testant votre niveau de connaissance en matière de tri des déchets. Par exemple, si vous avez bu la moitié de votre thé au lait aux perles, quel genre de déchet est-ce ? Et un jarret de porc avarié ? etc.

Selon les estimations officielles, Shanghai produit actuellement plus de 1 kilogramme de déchets par personne et par jour, et la quantité totale de déchets générés par jour dépasse 26 000 tonnes. Qu'est-ce que cela veut dire ? Eh bien cela veut simplement dire que si ces déchets ne sont pas comprimés et broyés, ils pourraient atteindre la hauteur d'une tour Jinmao de 421 mètres de haut tous les 15 jours à Shanghai !

Pareil chiffre approche les limites de la capacité d'élimination des déchets ménagers urbains. En 2018, les statistiques du ministère du Logement et du Développement urbain et rural ont montré que deux tiers des plus de 600 villes grandes et moyennes en Chine étaient entourées de déchets et qu'un quart d'entre elles n'avaient même pas de lieu adapté pour leurs déchets.

Selon Zhang Yi, membre du comité d'experts de la santé environnementale du ministère du Logement et du Développement urbain et rural, nous devons davantage réfléchir à partir de la fin, nous n'exigeons pas d'arriver à 100%.

Selon une employée de la résidence Changlin de Shanghai, « J'ai voyagé dans beaucoup de pays, et j'ai vu combien les gens sont propres ! Je n'ai vu aucun papier ou autre chose qui traîne. Nous sommes donc très heureux de trier les déchets, et j'applaudis très fort cette idée. Mon souhait est que le ciel de la Chine soit bleu, et que son eau soit claire ».