La FICR appelle à la confiance dans les communautés congolaises touchées par Ebola

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a souligné mardi qu'il était tout aussi important de renforcer la confiance et la compréhension dans les communautés touchées par le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), en plus des vaccins et traitements efficaces.

Ces remarques ont été faites alors que le nombre de morts de l'épidémie d'Ebola en RDC approchait les 2 000 et que le nombre total de cas atteignait 3 000.

Selon Emanuele Capobianco, directeur de la santé et des soins de la FICR, les nouveaux traitements efficaces et la poursuite du déploiement des vaccins n'étaient pas suffisants à eux seuls.

"Pour que les traitements fonctionnent, les gens doivent leur faire confiance et faire confiance au personnel médical qui les administre. Cela demandera du temps, des ressources et beaucoup de travail acharné", a-t-il affirmé, appelant à redoubler d'efforts pour mobiliser les communautés à risque.

La FICR a rappelé qu'en raison de la méfiance élevée persistante, de nombreux patients atteints d'Ebola retardent ou évitent de se rendre dans les établissements de santé. Cette réticence diminue considérablement leurs chances de survie, même avec l'accès aux traitements les plus récents.

De plus, cela augmente considérablement le risque de propagation du virus aux membres de la famille et aux autres soignants, puisque plus de 42% des alertes que la Croix-Rouge reçoit pour enterrer un être cher proviennent d'un décès survenu à la maison.

"Nous demandons aux communautés de changer leur façon de soigner les malades et les morts en allant à l'encontre de leurs traditions", a martelé M. Capobianco.

Actuellement, deux nouveaux traitements qui sont salués comme un remède efficace contre Ebola sont administrés dans des centres de traitement dans tout le Nord-Kivu et en Ituri, où se trouvent les épicentres de l'épidémie d'Ebola.