Dernière mise à jour à 13h08 le 29/08
Les pays africains ont été exhortés à traduire les accords sur le changement climatique en actions concrètes, afin de préserver les acquis du développement et de répondre aux besoins des groupes les plus démunis et les plus vulnérables du continent.
Cet appel a eu lieu mercredi, au cours de la 8e édition de la Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA VIII), une réunion extraordinaire visant à préparer les contributions africaines au Sommet pour l'action sur le climat que le Secrétaire général de l'ONU convoquera le 23 septembre.
La conférence vise également à évaluer les progrès de la lutte contre les changements climatiques, tant au niveau mondial qu'en Afrique, et à faire le point sur les engagements et les actions concrètes des pays africains et de diverses autres instances pour lutter contre le changement climatique, en se concentrant notamment sur les six thèmes et les trois domaines d'intervention prioritaires définis par le Sommet action climat 2019, prévu le 23 septembre.
Durant l'ouverture de la conférence, James Kinyangi, coordinateur du Fonds spécial pour le climat et le développement en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD), a déclaré que les Africains devaient créer de nouvelles opportunité pour permettre au continent de prendre soin de ses propres problèmes.
Soulignant que le changement climatique représentait une menace de plus en plus grave pour la prospérité économique de l'Afrique, M. Kinyangi a indiqué que les catastrophes liées au climat avaient déjà touché 180 millions de personnes à travers l'Afrique, et avaient causé au continent des dommages estimés à plus de 22 milliards de dollars américains.
Cette conférence de trois jours durera du 28 au 30 août. Elle est coorganisée par l'Union africaine (UA), la BAD, la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations unies, l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) et le gouvernement éthiopien.
"Nous avons les solutions nécessaires pour faire face au changement climatique, nous n'avons besoin que de volonté politique pour y arriver. La question la plus intrigante, la question qui se pose immédiatement, c'est donc de savoir pourquoi cette volonté politique est si tiède (...)", a affirmé dans son allocution inaugurale Aida Opoku-Mensah, une responsable de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations unies.
Tous les pays africains ont en effet signé l'Accord de Paris, et 50 d'entre eux l'ont déjà ratifié en définissant des objectifs nationaux ambitieux en matière de climat.
Godfrey Bahigwa, en charge de l'Economie rurale et de l'Agriculture au sein de l'Union africaine, a pour sa part réaffirmé que la Commission de l'UA restait fermement engagée dans la lutte mondiale contre le changement climatique, et que 50 des 55 Etats membres de l'UA avaient déjà ratifié l'Accord de Paris.
Soulignant que la Commission de l'UA s'efforçait également de mobiliser des ressources et des partenariats pour aider les Etats membres à mettre en œuvre leurs contributions nationales, il a expliqué que l'UA souhaitait créer un mécanisme d'envergure continentale pour suivre les progrès de l'Afrique dans l'application de l'Accord de Paris sur le changement climatique.