Dernière mise à jour à 18h38 le 30/08
Le Zimbabwe n'est guère touché par l'hostilité que lui témoignent certains pays occidentaux, car une grande partie de cette situation est apparue il y a fort longtemps, a affirmé jeudi le vice-président Kembo Mohadi.
S'adressant à des journalistes après s'être entretenu avec Bishow Parajuli, Coordonnateur résident des Nations Unies sortant, M. Mohadi a déclaré qu'il était regrettable que certains pays occidentaux croient désormais à leurs propres mensonges sur le Zimbabwe, a rapporté l'agence de presse officielle New Ziana.
"Certains membres de l'ONU, en particulier dans l'hémisphère occidental, nous ont diabolisés et ont fini par croire à ce qu'ils disent. Mais ceux qui viennent ici au Zimbabwe et constatent par eux-mêmes ont découvert que le Zimbabwe est un pays totalement différent", a-t-il dit.
M. Mohadi a souligné que malgré l'absence de soutien des puissances occidentales, le Zimbabwe se redressera.
"Nous sommes une nation résistante, nous allons trouver notre voie. Nous allons tracer notre chemin et nous y arriverons, avec ou sans eux. Ils rejoindront donc le mouvement plus tard", a-t-il poursuivi.
Le vice-président réagissait aux critiques de l'Union européenne et d'autres ambassades occidentales sur la manière dont la police zimbabwéenne avait récemment traité les manifestants de l'opposition.
Il a salué les bonnes relations entre le Zimbabwe et l'ONU, qui a apporté un soutien immense au pays lorsqu'il a été frappé par le cyclone Idai, en mars dernier.
"Chaque année, l'ONU nous envoie environ un demi-milliard de dollars (pour des projets de développement). Environ 442 millions de dollars américains ont été envoyés l'année dernière pour nous aider à mettre en œuvre des projets concernant la santé, l'eau, l'éducation et la sécurité alimentaire", a-t-il fait savoir.