Terrorisme : le président en exercice du G5 Sahel appelle la Russie à établir un partenariat stratégique renforcé avec le Sahel

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, a appelé jeudi la Russie à établir un partenariat stratégique renforcé avec le Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

"Je voudrais appeler la Russie à établir un partenariat stratégique renforcé avec le Sahel et à apporter son appui au Plan d'action de lutte contre le terrorisme adopté récemment par la CEDEAO à Ouagadougou", a déclaré M. Kaboré dans une allocution au premier sommet Russie-Afrique tenu à Sotchi en Russie.

"J'appelle particulièrement la Russie à se joindre au Partenariat international pour la stabilité et la sécurité dans le Sahel proposé au Sommet du G7 de Biarritz", a ajouté le président Kaboré dans son discours transmis à Xinhua.

Pour lui, en tant que grande puissance militaire et économique, la Russie apparaît comme un partenaire de choix qui peut aider le Sahel et la région Afrique de l'Ouest dans sa lutte contre le terrorisme.

"Nous osons croire que le Sommet historique d'aujourd'hui sera le point de départ de ce partenariat fécond et utile souhaité pour la sécurité et la stabilité de notre région", a-t-il clamé.

M. Kaboré a souligné que la lutte contre le terrorisme est désormais une priorité nationale pour chacun des cinq pays du G5 Sahel.

"Elle mobilise une large part des budgets nationaux et réduit la part des investissements dans les secteurs de développement social et économique. La réponse au terrorisme n'est pas que militaire", a-t-il affirmé. Selon lui, elle se conjugue à la lutte contre la pauvreté à travers des projets de développement des services sociaux de base, des projets de création de richesse et d'emploi, des projets en faveur des jeunes ou encore des projets visant à l'autonomisation des femmes.

"C'est pourquoi le G5 Sahel a lancé en décembre un ambitieux Programme d'investissement prioritaire d'environ deux milliards d'euros qui ne demande qu'à être financé", a estimé M. Kaboré, soulignant qu'il est évident que les Etats membres du G5 Sahel ne peuvent pas à eux seuls relever ces défis.