Dernière mise à jour à 08h59 le 21/10
La Turquie et la Russie discuteront mardi prochain du retrait des combattants kurdes syriens des villes de Manbij et d'Aïn al-Arab, dans le nord de la Syrie, lors d'une rencontre entre les dirigeants russe et turc dans la ville russe de Sotchi, a indiqué dimanche la chaîne Kanal 7.
"Nous discuterons avec les Russes du retrait des terroristes des YPG (Unités de protection du peuple) de notre frontière, à savoir à Manbij et Kobané (Aïn al-Arab)", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu à Kanal 7.
"Nous pensons que nous pouvons parvenir à un accord avec eux pour travailler ensemble à l'avenir, tout comme nous l'avons fait auparavant", a-t-il affirmé.
Le ministre a par ailleurs noté que la Turquie souhaite que pas un seul membre des YPG ne soit laissé dans la zone de sécurité prévue à la fin de la période de cessez-le-feu.
La Turquie considère les YPG, principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Turquie.
Bien qu'Ankara ait "observé certains retraits" des combattants kurdes, "le groupe est engagé dans des provocations à notre égard", a déclaré M. Cavusoglu.
L'opération militaire lancée par la Turquie dans le nord de la Syrie a été très "stratégique", "importante" et "opportune" pour la stabilité et la sécurité de la région, a-t-il souligné.
Le 9 octobre, la Turquie a lancé l'opération "Source de paix" pour éliminer les YPG dans le nord de la Syrie afin d'assurer une zone de sécurité à la frontière pour rapatrier les réfugiés syriens.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le vice-président américain Mike Pence sont parvenus jeudi à un accord qui prévoit le retrait en 120 heures des YPG de la frontière turque à 32 km au sud de la zone de sécurité prévue, un délai au cours duquel l'armée turque a suspendu son offensive.