Dernière mise à jour à 14h27 le 20/10
La Turquie a accusé samedi les milices kurdes syriennes d'avoir violé l'accord de cessez-le-feu conclu par Washington et Ankara qui vise à suspendre l'offensive turque dans le nord de la Syrie.
Au cours des 36 dernières heures, un total de 14 cas de harcèlement ou d'attaques ont été menés par "les terroristes" des Unités de protection du peuple (YPG), à savoir 12 à Ras al-Aïn, une à Tall Abyad et une autre à Tal Tamer, a dénoncé le ministère turc de la Défense dans un communiqué.
Ankara considère la milice des YPG comme une organisation terroriste affiliée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Turquie.
"Le harcèlement et les attaques" ont été menés à l'aide d'armes légères et lourdes de divers types, dont des roquettes et des fusées, a affirmé le ministère, insistant sur le fait que les forces armées turques respectaient "totalement" le cessez-le-feu.
"Afin de mettre en oeuvre cet accord et de maintenir le calme, l'auto-défense exceptée, une coordination immédiate avec les Etats-Unis a été menée", a ajouté le ministère.
Ankara et Washington ont conclu jeudi un accord pour une trêve de 120 heures afin de permettre l'établissement d'une zone sécurisée dans le nord de la Syrie, où les forces turques et leurs supplétifs locaux se battaient contre les milices kurdes.
Les forces kurdes avaient de leur côté exhorté vendredi les Etats-Unis et des organisations internationales telles que l'ONU et la Ligue arabe à déployer des observateurs pour surveiller cet accord, accusant d'ailleurs la Turquie de le violer.
Les Forces démocratiques syriennes (SDF), où les combattants kurdes sont majoritaires, ont ainsi affirmé dans un communiqué que les forces turques avaient attaqué la ville de Bad al-Kheir près d'Aïn al-Aïn (nord-est), tuant cinq de ses combattants et plusieurs civils.