Dernière mise à jour à 11h02 le 29/10
La Tunisie doit "constituer une partie indispensable de tout effort ou à toute initiative de règlement émanant de quiconque partie", a déclaré lundi le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, lors d'une conférence coinjointe avec son homologue allemand, Heiko Maas, en visite en Tunisie.
Le ministre tunisien a insisté que "les Libyens ne trouveraient une solution politique que dans le cadre d'un dialogue libyen-libyen sous les auspices des Nations Unies et fondé sur l'accord politique libyen signé le 17 décembre 2015, comme étant un document de référence pour tout règlement".
Dans ce sens, M. Jhinaoui a rappelé l'initiative tripartite du président feu Béji Caïd Essebsi impliquant la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte visant à trouver un règlement politique global en Libye. "La Tunisie veille activement à instaurer toutes les conditions permettant de réunir les différentes parties libyennes autour d'une table de dialogue et de les encourager à poursuivre le dialogue afin de surmonter leurs différences tout en préservant leurs intérêts".
Il a souligné que la Tunisie faisait du dossier libyen l'une de ses priorités, à la lumière des relations de voisinage étroites existant entre les deux pays et de l'impact direct de la crise libyenne sur la situation économique de la Tunisie.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, qui vient d'achever une visite de deux jours en Tunisie, a précisé que la date de la réunion de Berlin sur la crise libyenne, ainsi que les parties devant y participer, n'avaient pas encore été déterminées et que sa visite en Tunisie, outre sa dimension bilatérale, faisait partie des consultations en la matière.
M. Maas a également félicité la Tunisie pour le succès des récentes élections présidentielle et législatives, avant de souligner l'intérêt accordé par son pays à poursuivre l'appui au futur gouvernement et à soutenir l'expérience de la transition démocratique en Tunisie.
Le chef de la diplomatie allemande a également souligné l'importance d'envisager l'ouverture de nouveaux horizons pour la coopération entre les deux pays dans le cadre d'une coopération bilatérale ou multilatérale avec divers partenaires internationaux, afin d'aider la Tunisie à faire face aux divers défis.