Dernière mise à jour à 09h47 le 31/10
Les représentants des 36 partis politiques agréés au Burundi se sont engagés mercredi à Bujumbura "pour la préservation de la paix" pendant le processus électoral 2020, a constaté Xinhua au cours d'une journée d'échange sur "la préservation de la paix pendant le processus électoral de 2020" organisé par le Centre d'Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP) en partenariat avec le Forum des Partis Politiques (FDP) au Burundi.
Le Burundi organise en 2020 des élections générales multipartites dont les trois premiers scrutins prévus à la même date du 20 mai 2020, à savoir l'élection présidentielle, les élections des députés et les élections des conseillers communaux.
Dans un entretien avec Xinhua en marge de ces travaux, le président du FDP, Félicien Nduwuburundi, a salué cet engagement de l'ensemble des partis politiques burundais à ce que le Burundi organise des élections apaisées au cours de l'année prochaine.
"Je me réjouis particulièrement du fait que les dirigeants de la trentaine de partis politiques burundais reconnus légalement jusqu'à ce jour, se soient engagés à beaucoup travailler pour déceler toutes les sources potentielles de conflits qui pourraient entraver le bon déroulement des prochaines élections", a précisé M. Nduwuburundi, qui est également président de la Commission Nationale des Terres et Autres Biens (CNTB).
A ce jour, le FDP regroupe déjà 29 formations politiques dont la première d'entre elles le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de la Défense pour la Démocratie (CNDD-FDD, 1er parti au pouvoir).
L'engagement des dirigeants des partis politiques plaidant à ce qu'il y ait une "tolérance effective" sur le terrain politique, augure des lendemains d'espoir pour un processus électoral "pacifique et crédible", a-t-il précisé.
Ainsi, pour prévenir des actes d'intolérance sur le terrain politique burundais, les dirigeants des partis politiques se sont engagés aussi à s'impliquer de près "pour que les acharnements et confrontations qui persisteraient par ici par là" entre les membres des différentes ligues des jeunes affiliées aux formations politiques agréées, cessent rapidement sur l'ensemble du territoire burundais.
Au palmarès des avancées sur la "bonne" cohabitation des partis politiques à moins de six mois de la tenue des prochaines élections, les statistiques montrent une "diminution considérable de l'intensité des acharnements entre les militants du parti au pouvoir CNDD-FDD et certains militants des partis d'opposition dont le Congrès National pour la Liberté (CNL), a souligné le président du FDP.
"Pour preuve, on assiste actuellement sur le terrain politique burundais en lieu et place des confrontations des militants des partis politiques, la mise en avant d'un débat contradictoire dans une ambiance sereine sur les problèmes qui pourraient surgir en rapport avec l'actuel processus électoral", a-t-il fait remarquer.
Toutefois, a-t-il reconnu, il subsiste dans ce processus des défis au niveau des bases militantes des partis politiques.
"En effet, la collaboration au sommet des partis politiques est très bonne ; cependant au niveau des bases militantes, les adeptes des différents partis politiques font des excès de zèle", a-t-il affirmé.
Pour rectifier le tir, le président du FDP a recommandé aux leaders des partis politiques "d'encadrer étroitement" leurs militants respectifs.
Aux jeunes militants des partis politiques, M. Nduwimana les a appelés à une "vigilance accrue" en tirant des leçons politiques à partir des processus électoraux antérieurs "qui ont dérapé avec des conséquences désastreuses pour la paix civile".
Pour sa part, la directrice adjointe du CENAP, Mme Libérate Akimana, avait remarqué auparavant qu'au moment où le Burundi se prépare pour les élections de 2020, l'expérience des anciennes élections, en l'occurrence celles de 2015 émaillées d'une crise politique, "hante toujours toutes les mémoires".