Dernière mise à jour à 13h22 le 25/11
Le Premier ministre burkinabè Christophe Marie Joseph Dabiré a déclaré dimanche dans le centre-est du pays que le Burkina Faso est condamné à rester débout afin de résister aux attaques terroristes qui plombent son économie depuis près de quatre ans.
"Nous sommes condamnés à rester débout dans la lutte contre le terrorisme et de maintenir le cap dans la conduite des actions pour le développement économique et social, de même que pour la construction d'un Burkina Faso où il fait bon vivre", a indiqué M. Dabiré.
Le chef du gouvernement burkinabè s'est adressé dans une déclaration aux populations à Tenkodogo, où il supervisait les travaux de construction des infrastructures de la célébration en décembre de la fête nationale du pays.
Depuis plus de quatre ans, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes de plus en plus récurrentes et meurtrières, notamment dans les régions du Sahel, du Nord, de l'Est, du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun.
Ces attaques ont causé plus de 700 morts et de nombreux blessés parmi les forces de défense et de sécurité, ainsi que la population civile.
Elles ont également engendré des effets néfastes sur les efforts de développement socio-économique du pays avec le pillage systématique du bétail, la destruction de moyens de production et de lieux de commerce, la fermeture d'écoles et de centres de santé.
"A y voir de près, c'est parce que des gens sont contre la réalisation d'un bonheur pour tous les Burkinabè qu'ils nous attaquent de partout, et tuent indistinctement nos concitoyens", a dit le chef du gouvernement.
Le gouvernement a entrepris, souvent sans aucun bruit, un certain nombre d'actions visant à faire reculer ce péril, a-t-il fait savoir.
Les actions consistent à intégrer la réorganisation de l'armée, l'acquisition d'équipements et le renforcement des capacités des hommes, a poursuivi M. Dabiré.
Il a assuré que son gouvernement est sur le bon chemin dans cette lutte implacable contre l'obscurantisme.
"Cependant, pour remporter de plus grandes batailles, pour obtenir une belle victoire, nous avons besoin du soutien des filles et fils de la région du Centre-Est, ainsi que de chacune des treize régions", a-t-il affirmé.
Il a exhorté les populations à s'organiser, en attendant que le gouvernement apporte le dispositif normatif et règlementaire, pour parachever ce processus, et permettre aux volontaires qui seront recrutés, d'"apporter leur précieuse pierre à la construction de l'édifice national burkinabè et de perpétuer notre modèle de cohabitation pacifique légendaire".