Dernière mise à jour à 09h18 le 24/12
L'Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice basée dans l'est du pays, a annoncé dimanche avoir accordé trois jours de plus aux combattants de Misrata, alliés du gouvernement d'union nationale (GNA, reconnu par l'ONU), pour qu'ils se retirent de Tripoli et de Syrte.
La force dirigée par Khalifa Haftar avait donné une première fois vendredi trois jours à ces combattants pro-GNA pour se retirer de Syrte et de Tripoli, laquelle est assiégée depuis des mois par l'ANL.
"En réponse à une demande de certains dignitaires nationaux de la ville de Misrata et à leurs contacts directs avec le Commandement général de l'armée demandant un délai supplémentaire pour persuader les fils de la ville de se retirer de Tripoli et de Syrte, nous avons décidé de leur accorder une période supplémentaire de trois jours s'achevant mercredi", a indiqué Ahmad al-Mismari, porte-parole de l'ANL, dans un communiqué.
"Les forces (de l'ANL) ne cibleront ni n'intercepteront aucune force se retirant au cours de la période spécifiée", a-t-il ajouté, mettant par ailleurs mis en garde contre l'usage d'avions commerciaux pour transporter des armes depuis la Turquie vers Misrata.
Cette dernière, située à environ 200km à l'est de Tripoli, compte la plus grande force militaire de l'ouest et du centre de la Libye. Le GNA compte sur elle pour s'opposer à l'ANL.
Les forces de Khalifa Haftar ont lancé en avril 2019 une offensive pour s'emparer de Tripoli et renverser le gouvernement de Fayez Sarraj soutenu par l'ONU. On compte des milliers de tués et de blessés, ainsi que quelque 120.000 déplacés.
La Libye est en proie aux violences et aux divisions politiques depuis la chute de Moammar Kadhafi en 2011.