Dernière mise à jour à 08h49 le 26/12
La croissance économique au Maroc accuserait un ralentissement pour s'établir à 2,6% en 2019, après 3% en 2018, sous l'effet de la baisse de la valeur ajoutée agricole, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques du Maroc qui a tenu sa dixième réunion au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat en vue d'analyser la situation du système financier marocain.
Quant à la croissance du secteur non agricole, elle connaîtrait une certaine amélioration avec une croissance passant de 2,6% en 2018 à 3,3% en 2019, à 3,5% en 2020 et à 3,7% en 2021, a indiqué le Comité dans un communiqué.
Au niveau des finances publiques, le comité estime que le déficit budgétaire hors privatisation se creuserait à 4,1% du PIB en 2019, après 3,7% en 2018, et devrait revenir à 3,8% du PIB en 2020 et à 3,5% en 2021, à la faveur des efforts de consolidation budgétaire, a relevé le comité.
Le Comité a souligné en outre que dans un contexte de raffermissement de l'activité non agricole, le crédit bancaire a enregistré une légère reprise profitant particulièrement aux sociétés privées, ajoutant que le taux des créances en souffrance des entreprises non financières s'est stabilisé autour de 10% et celui des ménages est passé de 7,4% en 2018 à 7,9% en 2019.
Il a noté d'autre part que dans cette conjoncture et en dépit du ralentissement de leur marge d'intérêt, les banques sont parvenues au titre du premier semestre 2019 à préserver leur rentabilité en lien notamment avec l'accroissement des résultats des activités de marché conjugué à une baisse du coût du risque.
Au niveau des comptes extérieurs, le déficit du compte courant, après un creusement en 2018 à 5,5% du PIB, devrait s'alléger à 4,6% en 2019 et poursuivrait son amélioration au cours des deux prochaines années, a estimé le Comité, notant que les réserves internationales nettes continueraient sur l'horizon de prévision à assurer autour de cinq mois d'importations de biens et services.