Dernière mise à jour à 09h58 le 14/01
Le gouvernement camerounais a rassuré lundi de la tenue des élections générales prévues le mois prochain en dépit de menace de perturbation des séparatistes anglophones.
"Toutes les mesures de sécurité sont prises afin d'encadrer et de protéger le processus électoral dans toute l'étendue du territoire", a indiqué le ministre camerounais de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji.
Quelques heures avant cette déclaration, un présumé chef de milice séparatiste a, via les réseaux sociaux, ordonné aux électeurs de rester chez eux le jour du scrutin sous peine de représailles.
Les Camerounais iront aux urnes le 9 février prochain pour élir les députés de l'Assemblée nationale et les conseillers municipaux. Ce double scrutin, qui aurait dû s'organiser en 2019, a été reporté deux fois à cause de l'insécurité de la partie anglophone du pays.
Depuis 2016, la minorité anglophone qui représente environ 20% de la population camerounaise proteste contre ce qu'elle estime la marginalisation de la part du pouvoir central. En 2017, les plus radicaux se sont transformés en sécessionnistes armés, et leurs combats avec les forces régulières camerounaises ont entraîné de lourdes conséquences humanitaires qui persistent à ce jour.
Afin de résoudre la crise, un dialogue national s'est ouvert en octobre dernier sur la convocation du président camerounais Paul Biya. Fin décembre dernier, en concrétisant certaines recommandations du dialogue, le parlement camerounais a adopté une loi accordant un statut spécial aux régions anglophones du pays, ce qui leur permettraient d'avoir une plus grande autonomie dans la gestions des affaires locales.