Dernière mise à jour à 10h38 le 14/02
Le groupe de travail conjoint (GTC) sur la paix et la sécurité des Nations Unies (ONU) et de l'Union africaine (UA) s'est engagé à intensifier le partenariat entre les deux organisations sur le continent africain.
Au cours de sa dernière réunion au siège de l'UA dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, le GTC a abordé la mise en œuvre du partenariat UA-ONU avec notamment la nécessité d'améliorer la compréhension commune des fondements du partenariat, des approches et des attentes respectives parmi les entités de l'ONU et de l'UA, selon un communiqué conjoint publié mercredi soir.
Délibérant des situations nationales en République centrafricaine (RCA), en Libye, en Somalie, au Soudan, au Soudan du Sud, au Mali et dans la région du Sahel, le GTC a appelé à des mesures appropriées en faveur de la paix et la sécurité et a discuté de la coopération pour soutenir les élections sur le continent africain en 2020 et au-delà.
Dans l'optique de faciliter la coordination stratégique et opérationnelle sur le terrain là où les deux organisations sont présentes, la réunion du GTC a mis l'accent sur le besoin de coordination et d'une plus étroite coopération entre leurs forces sur le terrain et d'une plus grande inclusion des femmes aux processus de paix en cours sur le continent.
La 18e édition de la réunion consultative du groupe de travail conjoint UA-ONU a salué la coopération continue dans la prévention des conflits, la médiation et le soutien aux opérations de paix.
Les deux organisations se sont également engagées à renforcer leur coopération afin de répondre efficacement aux questions de sécurité et de paix actuelles et à venir sur le continent, soulignant aussi le besoin de travailler ensemble pour trouver des solutions pratiques en vue d'apporter le soutien nécessaire au maintien des opérations de maintien de la paix de l'UA.
Evoquant les visites du GTC dans plusieurs pays qui organisent des élections en 2020, les participants à la réunion sont convenus de développer la complémentarité dans le domaine du soutien électoral et de l'assistance technique aux Etats membres et de mener des initiatives conjointes en vue d'empêcher et de régler les crises liées aux élections.
Le GTC a en outre accepté un travail conjoint des organisations dans le soutien aux efforts des Etats membres pour renforcer leurs institutions et processus électoraux ainsi que leurs capacités à organiser des élections pacifiques, crédibles, transparentes et inclusives.
Saluant le lancement par le gouvernement ivoirien d'une nouvelle phase de dialogue politique sur le Code électoral en amont des élections présidentielles de cette année, le GTC a néanmoins fait part de son inquiétude concernant la crise de confiance entre les acteurs clés du processus et a appelé ces derniers à tenir un dialogue constructif en vue d'un consensus et d'un environnement électoral plus favorable.
Concernant l'Ethiopie, le GTC a relevé les efforts continus de l'ONU et de l'UA dans divers domaines liés à la paix et à la sécurité et a exploré les zones de coopération en amont des prochaines élections, avec notamment l'assistance technique à la commission électorale nationale.
L'UA et l'ONU ont exprimé leur préoccupation vis-à-vis des tensions liées aux élections législatives et présidentielles en Guinée et ont appelé toutes les parties prenantes au dialogue et à la résolution pacifique et légale des différends.
Le GTC s'inquiète de l'insécurité persistante au Mali et a réaffirmé son soutien à l'intégrité territoriale du pays et à la restauration du contrôle gouvernemental. Il a également reconnu l'importance du rôle de la MINUSMA et de la MISAHEL pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre l'accord de paix et de réconciliation d'Alger de 2015.
La réunion du GTC a eu lieu à la suite du 33e sommet de l'UA, qui s'est tenu à Addis-Abeba sous le thème "Faire taire les armes : créer des conditions favorables au développement de l'Afrique". Le GTC a salué la décision de l'UA d'accélérer la mise en œuvre de l'initiative phare de l'Agenda 2063 sur les armes et les nouveaux projets initiés par l'ONU en 2018 en soutien à cette initiative.