Dernière mise à jour à 09h51 le 19/02
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc réunissant plusieurs pays d'Afrique de l'Est, a salué mardi la récente décision du gouvernement sud-soudanais de réduire à dix le nombre total de ses Etats. Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit a en effet renoncé à son objectif initial de 32 Etats, ouvrant ainsi la voie à la formation d'un gouvernement d'union nationale de transition.
"C'est une avancée capitale pour la formation du gouvernement revitalisé d'union nationale de transition (R-TGoNU) et pour la recherche d'une paix durable en République du Soudan du Sud. Je félicite le président Salva Kiir Mayardit et le gouvernement du Soudan du Sud d'avoir su prendre une décision audacieuse pour le bien du pays", a déclaré mardi dans un communiqué Ismail Wais, envoyé spécial de l'IGAD pour le Soudan du Sud
L'envoyé spécial de l'IGAD a également appelé les signataires de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit en République du Soudan du Sud (R-ARCSS) à mettre en place le nouveau gouvernement d'union nationale dès la fin de la prolongation de cent jours qui leur a été accordée à cet effet.
La semaine dernière, un haut responsable de la Commission de l'Union africaine (UA) s'était déjà déclaré optimiste quant à la possibilité de voir les différentes factions sud-soudanaises former un gouvernement de transition avant l'expiration de ce délai.
"Nous travaillons encore sur les derniers problèmes en suspens, notamment le nombre des Etats", avait déclaré Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, au cours d'une conférence de presse en marge du 33e sommet de l'UA.
Les 55 membres du bloc panafricain avaient également appelé toutes les parties sud-soudanaises à respecter "sans équivoque" la prolongation de 100 jours destinée à permettre la formation d'un gouvernement de transition.
La jeune nation du monde a sombré dans la guerre civile fin 2013, en raison d'un conflit entre le président Kiir et l'ancien vice-président Riek Machar, donnant naissance à l'une des pires crises de réfugiés au monde.
Un premier accord de paix signé en août 2015 s'était effondré après la reprise des violences à Juba, la capitale du pays, en juillet 2016.
Dans le cadre du nouvel accord de paix signé en 2018, M. Machar occupera l'un des quatre postes de vice-présidents du gouvernement de transition dirigé par M. Kiir.