Dernière mise à jour à 11h13 le 22/02
Salva Kiir, président du Soudan du Sud, a reconduit vendredi le chef de l'opposition Riek Machar comme premier vice-président, ouvrant la voie à la formation d'un gouvernement d'union nationale de transition prévue le 22 février.
Outre Riek Machar, chef du Mouvement de libération du peuple du Soudan en opposition (SPLM-IO), le principal groupe d'opposition, le président Kiir a aussi nommé trois vice-présidents, à savoir Taban Deng Gai, James Wani Igga et Rebecca Nyandeng Garang de Mabior, veuve de feu John Garang, fondateur du parti au pouvoir, SPLM.
Le reste des membres du gouvernement sera nommé samedi, date limite fixée pour la formation du gouvernement d'union nationale, a-t-il noté dans un décret présidentiel.
La semaine dernière, M. Kiir avait réduit le nombre d'Etats de 32 auparavant à dix aujourd'hui, une demande de l'opposition, ce que les analystes politiques ont qualifié de mesure importante pour accélérer la conclusion du processus de paix.
De son côté, Augostino Njoroge, chef de la Commission mixte de suivi et d'évaluation reconstituée, a révélé jeudi que plus de 38.000 soldats du gouvernement et de l'opposition suivent actuellement une formation afin de permettre à ce groupe de prendre en charge la sécurité pendant la période de transition de trois ans.
Selon l'accord de paix revitalisé signé à Addis-Abeba en 2018, les différents partis devraient former une force unifiée de 83.000 membres.
Le Soudan du Sud avait plongé dans la guerre en décembre 2013, après que le limogeage par le président Kiir de son adjoint Riek Machar, provoquant des affrontements entre soldats fidèles à leurs dirigeants respectifs.
Un accord de paix signé en 2015 avait ensuite échoué à la suite de la reprise des violences en juillet 2016, qui avaient forcé Riek Machar à fuir la capitale.