La présidentielle au Togo se déroule dans le calme

Le premier tour du scrutin présidentiel au Togo le 22 février s'est déroulé dans "le calme", avec un début de compilation des résultats qui donne en pole position le président sortant Faure Gnassingbé et Agbéyomé Messan Kodjo, ancien Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale, après la fermeture des bureaux de vote à 16h (heure locale et GMT) conformément au code électoral.

"La situation actuelle est calme dans l'ensemble et aucun incident majeur n'est à signaler sur le plan sécuritaire", selon un communiqué du commandement de la Force sécurité élection présidentielle (FOSEP-2020), une force spéciale de 10.000 éléments qui assure la sécurité du processus électoral.

La compilation des résultats du vote se poursuit selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), organe chargé de l'organisation et de la supervision des élections au Togo.

Pour le moment, l'état-major du candidat Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l'opposition et leader de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), a donné en pole position le président sortant Gnassingbé, candidat de l'Union pour la République (UNIR, au pouvoir), et M. Kodjo du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD).

"Les premières tendances placent en tête les candidats du MPDD et de l'UNIR", a écrit Patrick Lawson-Banku, directeur de campagne du candidat de l'ANC, dans un communiqué dont Xinhua a eu copie dimanche.

Face à la presse, M. Kodjo s'est basé samedi soir sur les résultats de vote qui lui parvenaient pour s'affirmer "largement en tête" dans le Grand Lomé, dans la région maritime située dans le sud du Togo.

"Je suis sûr de gagner le scrutin au premier tour", a affirmé M. Kodjo.

Sept candidats sont en lice dans cette élection présidentielle, dont le président sortant Gnassingbé qui est au pouvoir depuis 2005 et brigue un quatrième mandat. Parmi les autres candidats qui sont tous issus de l'opposition, MM. Kodjo et Fabre faisaient figure de véritables challengers.

Un peu plus de 3,6 millions d'électeurs inscrits sur le fichier électoral, dont 348 au niveau de la diaspora, étaient attendus aux urnes pour exprimer leur choix dans 9.389 bureaux de vote, selon les chiffres de la CENI.

Une vingtaine d'organisations de la société civile togolaise ont déployé environ 3.000 observateurs nationaux à travers le pays. En outre, 280 observateurs internationaux provenant pour la plupart de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine ont suivi le déroulement du scrutin.