Dernière mise à jour à 11h34 le 26/02
L'Union africaine (UA) a déclaré lundi dans un communiqué qu'elle renforcerait davantage les partenariats et la coordination à travers l'Afrique pour répondre à l'épidémie de COVID-19.
Le bloc panafricain, composé de 55 membres, a tenu samedi dernier une réunion ministérielle sur les efforts de réponse et de coordination contre le COVID-19 au siège de l'UA à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé la ferme détermination de sa commission à appliquer la synergie nécessaire pour maximiser les efforts visant à protéger le continent contre l'épidémie en cours.
Bien que l'Afrique n'ait signalé qu'un seul cas de COVID-19, le continent ressent déjà l'impact de la maladie sur les plans économique et social, a souligné M. Mahamat.
Affirmant que l'épidémie est une tragédie humaine qui paralyse déjà les activités économiques, le président de la commission a indiqué : "Nous en ressentons déjà les effets, car la Chine, l'un des partenaires économiques de l'Afrique, est touchée. Si nous ne prenons pas de mesures urgentes, les effets socio-économiques seront très importants pour l'Afrique et le reste du monde".
Exprimant sa préoccupation quant au potentiel de propagation du COVID-19 dans les pays où les systèmes de santé sont plus faibles, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que le bureau africain de l'OMS, en partenariat avec les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), ne ménage pas ses efforts pour préparer les pays africains à la propagation potentielle du virus en Afrique.
Le directeur a appelé tous les pays à investir d'urgence dans les mesures de préparation.
Au cours de la réunion ministérielle, les CDC africains ont présenté aux ministres une mise à jour de la situation du COVID-19, y compris les dernières informations scientifiques, sur le diagnostic et la gestion de l'épidémie.
Les ministres ont discuté et sont convenus d'une stratégie continentale commune pour mieux se préparer et réagir à la maladie, y compris une approche commune pour la surveillance, les restrictions de mouvement des personnes à risque pour le COVID-19 et l'échange d'informations.
Les ministres ont également discuté de la manière de travailler ensemble à l'élaboration et à la mise en œuvre de plans nationaux de préparation, de renforcement des capacités, de stockage d'équipements de protection individuelle et de diagnostics de qualité assurée, avec des conseils et un soutien du CDC Afrique et de l'OMS.
Ils ont accepté d'accomplir ces tâches par l'intermédiaire du Groupe de travail africain sur le coronavirus (AFCOR), qui a été créé par le CDC Afrique pour partager les informations et les meilleures pratiques, renforcer les capacités techniques, soutenir des décisions politiques de haute qualité et coordonner la détection et le contrôle aux frontières.
Les CDC africains et l'OMS travailleront avec les membres et les partenaires pour fournir des orientations complètes sur le contrôle du COVID-19 et mobiliser davantage de ressources pour soutenir la préparation et la riposte sur le continent, selon la déclaration de l'UA.