Sommet du G5 Sahel : Une crise sans précédent marquée par la multiplication des attaques terroristes

Les chefs d'Etat du G5 Sahel (la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso), réunis mardi à Nouakchott pour le 6ème Sommet ordinaire, ont unanimement reconnu qu'une "crise sans précédent" sévit dans la sous-région où les attaques terroristes se sont multipliées au cours des derniers mois, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso, a indiqué mardi un communiqué conjoint publié à l'issue de cette rencontre.

Ils ont cependant salué les améliorations constatées au niveau de la montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel déployée sur trois fuseaux dans la région des frontières communes, où elle continue à traquer les groupes terroristes et les trafiquants de tous genres.

A ce titre, les chefs d'Etat se sont félicités du niveau de préparation de cette force, et ont appelé les partenaires à honorer leurs engagements financiers annoncés en 2018 à Bruxelles.

Ils ont également renouvelé leur appel à l'endroit du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour mettre la force commune du G5 Sahel.

Concernant la crise libyenne, les cinq dirigeants du Sahel ont exprimé "leur inquiétude vis-à-vis de la crise libyenne", avant de saluer les efforts déployés par la communauté internationale visant à restaurer la paix dans ce pays.

Evoquant les conséquences dramatiques de la crise libyenne sur la sécurité et la stabilité dans l'espace sahélien, les 5 chefs d'Etat ont plaidé pour la nécessité d'associer l'Afrique à la recherche d'une solution à la crise libyenne, conformément aux décisions du Sommet africain qui s'est tenu récemment à Addis-Abeba.

Par rapport au développement, les chefs d'Etat se sont félicités des efforts déployés par les partenaires pour concrétiser leurs engagements quant au financement de projets dans le cadre du programme d'investissement prioritaire et le programme de développement d'urgence dans les 5 pays du Sahel.

Ils ont enfin lancé un appel aux partenaires et aux donateurs afin qu'ils continuent à apporter leur contributions à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région conformément à leurs engagements déjà prononcé en ce sens.