Dernière mise à jour à 09h00 le 23/04
Les flux d'envois de fonds en Afrique subsaharienne devraient diminuer de 23,1 % pour atteindre 37 milliards de dollars américains en 2020 en raison de la crise économique induite par la pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement, a prédit la Banque mondiale mercredi.
La Banque mondiale a déclaré que si une reprise de 4% est attendue en 2021, la forte baisse est due en grande partie à une chute des salaires et de l'emploi des travailleurs migrants, qui ont tendance à être plus vulnérables à la perte d'emploi et de salaire lors d'une crise économique dans un pays d'accueil.
"Des systèmes de protection sociale efficaces sont essentiels pour protéger les pauvres et les personnes vulnérables pendant cette crise, tant dans les pays en développement que dans les pays avancés. Dans les pays d'accueil, les interventions de protection sociale devraient également soutenir les populations migrantes", a déclaré Michal Rutkowski, directeur mondial du pôle Protection sociale et de Emploi à la Banque mondiale.
L'institution financière internationale qui accord des prêts a indiqué qu'en 2019, les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne ont enregistré une légère baisse, de 0,5 %, pour atteindre 48 milliards de dollars.
Selon la Banque, la baisse prévue peut être attribuée à une combinaison de facteurs provoqués par l'épidémie de coronavirus dans les principales destinations où résident les migrants africains, notamment dans la zone de l'Union européenne, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Chine.
"Ces grandes économies accueillent une grande partie des migrants d'Afrique subsaharienne et, ensemble, sont la source de près d'un quart du total des envois de fonds dans la région", a noté la Banque mondiale.
Outre l'impact de la pandémie, de nombreux pays d'Afrique de l'Est subissent une grave invasion de criquets pèlerins qui attaquent les cultures et menacent l'approvisionnement alimentaire des populations de la région.