Dernière mise à jour à 09h01 le 13/04
La Banque mondiale (BM) a déclaré dimanche dans son dernier rapport que l'épidémie en cours de nouveau coronavirus (COVID-19) pourrait avoir un impact conséquent sur l'économie indienne qui pourrait voir sa croissance baisser à 5% en 2020 et à 2,8% l'année prochaine.
En termes de produit intérieur brut (PIB) réel aux prix du marché, l'économie indienne devrait croître à un rythme de 1,5 à 2,8% en 2021, et pourrait rebondit à 4-5% en 2022, selon le rapport de la BM.
Les raisons citées pour cette apathie économique sont la baisse de l'activité économique, l'effondrement du commerce, et davantage de contraintes sur les secteurs bancaire et financier, ajoute le rapport.
Les médias indiens ont cité l'économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Asie du Sud Hans Timmer, qui affirme que la croissance devrait rebondir à 5% sur l'année fiscale 2022 lorsque l'impact du COVID-19 se dissipera, et que la politique fiscale et monétaire portera ses fruits en différé.
Il a ajouté que l'Inde pourrait relever ce défi en se concentrant sur la limitation de la propagation de la maladie et en s'assurant que tout le monde ait à manger.
"Il est très important de se préparer pour un rebond et cela veut dire qu'il faut se concentrer sur des programmes d'emploi temporaires, en particulier au niveau local. Ces initiatives doivent être soutenues. Et il est important de prévenir les faillites, en particulier de petites et moyennes entreprises", a déclaré M. Timmer.
Si le confinement domestique est prolongé, les conséquences économiques pourraient être pires que les prévisions de base de la Banque mondiale, a-t-il ajouté.
Le rapport, intitulé "South Asia Economic Focus", indique que l'impact de la pandémie sera sévère pour les bas revenus, en particulier les travailleurs du secteur informel dans l'hôtellerie, la vente au détail et le transport, qui ont peu ou pas d'accès aux soins de santé ou à la sécurité sociale.
Il souligne que le choc du COVID-19 renforcera probablement les inégalités dans l'Asie du Sud. Dans la région, la perte soudaine et généralisée d'emplois peu rémunérés a généré un exode massif de travailleurs migrants des villes vers les zones rurales, générant la crainte de les voir sombrer dans la pauvreté.
Alors qu'il n'y a pas encore de signes de pénurie alimentaire, le rapport prévient qu'une crise prolongée du COVID-19 pourrait menacer la sécurité alimentaire, en particulier pour les plus vulnérables.