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L'ambassadeur de Chine réfute les accusations américaines selon lesquelles son pays aurait dissimulé l'ampleur de l'épidémie de COVID-19

Xinhua | 13.04.2020 08h12

L'ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, Cui Tiankai, a réfuté les accusations de certains politiciens et médias américains selon lesquelles la Chine aurait dissimulé l'ampleur de l'épidémie de COVID-19.

"Maintenant, laissez-moi vous dire que certaines des choses qui ont été rapportées dans les médias ici (aux Etats-Unis, ndlr) ou prétendues par des politiciens (américains, ndlr) ne sont tout simplement pas factuelles. Laissez-moi essayer de vous livrer quelques faits", a dit M. Cui lors d'un entretien le 3 avril avec Ian Bremmer dans l'émission hebdomadaire internet et télévisuelle Gzero World, qui a été diffusée à l'échelle nationale samedi par la télévision publique américaine.

"A propos des accusations selon lesquelles la Chine dissimulerait les chiffres, il suffit d'y réfléchir : nous avons une population si énorme, un pays d'une telle taille que vous ne pouvez pas passer sous silence les cas contaminés d'un virus très retors, parce que si vous avez des patients, ce ne sont que des patients. Si les gens sont infectés, ils sont juste infectés. Comment pouvez-vous les cacher?" a démontré M. Cui.

Le fait est que la Chine a commencé à organiser les conférences de presse quotidiennes "dès le tout début de cette crise", a-t-il rappelé, ajoutant que le pays en organise encore tous les jours, annonçant l'ensemble des informations concernant l'évolution de la situation, les chiffres, les cas traités, les cas confirmés.

"Et nous partageons également très tôt, au début de janvier, ce que nous avons découvert dans les séquences du génome du virus ainsi que tout ce que nous avons appris de notre propre expérience. Nous l'avons partagé avec le monde entier", a-t-il souligné.

"Nous avons même annoncé tous les traitements possibles. Nous continuons à en mettre à jours nos informations en la matière de façon ponctuelle, y compris sur la manière d'utiliser la médecine traditionnelle chinoise pour traiter les patients. Nous avons rendu publiques toutes ces informations et toute notre expérience", a-t-il poursuivi.

Selon le diplomate chinois, le premier signalement d'une pneumonie virale inconnue en Chine a été fait le 27 décembre 2019. Puis le 3 janvier dernier, le pays a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "de cette situation particulière".

"C'est donc seulement l'affaire de quelques jours, et nous avons alerté tous les pays membres de l'OMS", a-t-il indiqué. "Puis un jour après, les Centres de prévention et de contrôle des maladies de nos deux pays ont eu leur première communication".

"Donc vous voyez, je ne suis pas un professionnel de la santé, je ne peux pas vous dire si ce type de communication est suffisamment clair ou bon, mais je pense qu'en termes de temps, tout cela a été accompli dans un délai très court", a-t-il affirmé.

Selon M. Cui, lorsque les gens ont réalisé que ce virus pouvait être transmis entre êtres humains, "même avant cela", le gouvernement central chinois avait envoyé des experts à Wuhan pour enquêter sur les cas suspects.

"Puis, lorsqu'ils ont réalisé que ce virus était transmissible entre êtres humains, nous avons isolé toute la ville de Wuhan avec 10 millions d'habitants à l'intérieur. Ensuite, la province du Hubei (dont Wuhan est le chef-lieu, ndlr) a également été fermée, avec ses 60 millions d'habitants", a-t-il dit.

D'après M. Cui, deux jours après la mise en place du confinement à Wuhan, les Etats-Unis ont évacué leur consulat sur place avec leurs ressortissants. Début février, ils ont interdit l'entrée sur le territoire américain de tous les voyageurs, chinois ou non, qui s'étaient rendus en Chine au cours des 14 derniers jours.

"Un certain nombre de mesures ont donc été prises", a-t-il déclaré.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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