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La revue scientifique Nature publie des excuses pour avoir associé la Chine et Wuhan au COVID-19

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.04.2020 16h26

Nature, l'une des revues scientifiques les plus réputées du monde, a publié le 7 avril un éditorial s'excusant d'avoir associé le nouveau coronavirus à Wuhan et à la Chine dans sa couverture médiatique.

Elle a également appelé les gens à mettre fin à la stigmatisation entourant la maladie, dont elle dit qu'elle alimente le racisme et la discrimination contre les Asiatiques, ce qui porte atteinte à leur volonté d'étudier et de travailler dans des universités, des institutions et d'autres entreprises savantes étrangères.

Source : Chinadaily

En février, l'Organisation mondiale de la santé avait annoncé que la maladie causée par le nouveau coronavirus s'appellerait COVID-19. « L'OMS envoyait implicitement un rappel à ceux qui avaient associé par erreur le virus à Wuhan et à la Chine dans leur couverture médiatique, notamment Nature », a déclaré l'éditorial.

« Le fait que nous l'avons fait était une erreur de notre part, dont nous assumons la responsabilité et nous nous excusons », a ajouté l'éditorial, ajoutant que alors que les pays luttent pour contrôler la propagation du virus, une minorité de politiciens persistent dans ce scénario obsolète et insistent pour que la Chine en porte la responsabilité.

« Continuer d'associer un virus et la maladie qu'il provoque à un endroit spécifique est irresponsable et doit cesser », a souligné l'éditorial, notant que se comporter ainsi a entraîné des attaques racistes contre des personnes d'origine asiatique dans le monde entier.

Ces attaques peuvent nuire aux sentiments de plus de 700 000 étudiants chinois qui étudient dans des universités en dehors de la Chine, et beaucoup pourraient hésiter à revenir en partie en raison des craintes de racisme persistant, ainsi que des incertitudes futures concernant les cours et les restrictions de voyage.

« Ces jeunes connaîtront des perturbations et la perte de nouvelles connexions et opportunités », a indiqué l'éditorial. « Mais la perte d'étudiants en provenance de Chine et d'autres pays d'Asie a également des implications étendues et inquiétantes pour les disciplines savantes. Cela signifie que les universités dans les pays touchés deviendront moins diverses, ce qui ne s'est pas produit depuis des générations ».

« Pendant des décennies, les campus se sont efforcés de stimuler la diversité, et les pays ont adopté des politiques pour encourager la mobilité universitaire internationale. La diversité est précieuse pour elle-même », a indiqué l'éditorial, ajoutant qu'« elle encourage la compréhension et le dialogue entre les cultures, le partage des points de vue et des manières d'être. Et elle a toujours été le moteur de la recherche et de l'innovation ».

Le journal a également recommandé aux dirigeants mondiaux d'éviter et de réduire la stigmatisation, de ne pas associer le COVID-19 à des groupes particuliers de personnes ou de lieux, et de souligner que le virus ne fait pas de discrimination et que tout le monde est en danger.

« Ce serait tragique si la stigmatisation, alimentée par le coronavirus, conduisait les jeunes d'Asie à se retirer des campus internationaux, à restreindre leur propre éducation, à réduire leurs opportunités et celles des autres et à porter atteinte à la recherche, juste au moment où le monde compte sur elle pour trouver un moyen de sortir de la situation actuelle. La stigmatisation par le coronavirus doit cesser. Maintenant », a conclu le journal. 

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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